La capitale du Mali, Bamako, a été le théâtre d’un incident sécuritaire majeur ce mardi 17 septembre 2024 : des tirs nourris entendus longuement.
L’armée malienne, rompant un silence initial qui avait laissé place aux rumeurs, a finalement communiqué sur ce qu’elle qualifie de « tentative déjouée d’infiltration » par des éléments présumés terroristes dans l’enceinte de l’école de gendarmerie de Faladié.
Les premières lueurs du jour ont été accompagnées de tirs et de détonations, semant l’inquiétude parmi la population bamakoise.
Les témoignages recueillis faisaient état d’une activité suspecte aux abords d’un commissariat de police et de l’aéroport, laissant craindre une opération coordonnée de grande envergure.
Dans un communiqué laconique diffusé sur les réseaux sociaux, l’état-major des forces armées maliennes a tenu à rassurer : « La situation est sous contrôle ».
Cette déclaration, bien que succincte, vise à apaiser les tensions et à prévenir toute panique au sein de la population.
Cet événement s’inscrit dans un contexte politique et sécuritaire déjà fragile. Depuis le coup d’État et l’installation d’un gouvernement de transition, le Mali peine à retrouver une stabilité durable.
Le report sine die de l’élection présidentielle, initialement prévue pour février 2024, et le retrait récent du pays de la CEDEAO, témoignent des défis auxquels font face les autorités actuelles.
La tentative d’infiltration de ce mardi matin soulève de nombreuses questions sur l’état réel de la sécurité dans la capitale, jusqu’alors relativement épargnée par les violences qui secouent le nord et le centre du pays. Elle met également en lumière la capacité des groupes armés à opérer au cœur même du pouvoir malien.
Face à cette situation, le président de transition, Assimi Goïta, qui a récemment lancé une initiative de dialogue inter-maliens pour la paix, voit sa stratégie mise à l’épreuve.
La réponse des autorités du Mali face à cet incident et leur capacité à maintenir la sécurité dans Bamako seront scrutées de près, tant par la population malienne que par la communauté internationale.
Alors que le Mali cherche à redéfinir sa place sur l’échiquier régional et international, cet épisode rappelle l’urgence de trouver des solutions durables aux défis sécuritaires qui persistent, malgré les efforts déployés.
La vigilance reste de mise dans les heures et les jours à venir, tandis que les Bamakois attendent des éclaircissements sur les circonstances exactes de cette attaque avortée.