Nouvel épisode dans la guerre ouverte entre le pouvoir au Mali et les médias français. En effet, la chaîne France 2 vient d’être sanctionnée.
Concrètement, elle est retirée pendant quatre mois des bouquets audiovisuels locaux pour un reportage jugé trop favorable aux groupes jihadistes armés.
Dans leur viseur, un sujet diffusé en janvier évoquant la situation sécuritaire catastrophique au Mali.
Le problème soulevé est celui-ci. En comparant la puissance de feu décuplée des terroristes et la relative faiblesse de l’armée malienne, France 2 est accusée d’apologie du terrorisme.
L’Autorité de régulation de la communication pointe également du doigt la tentative de la chaîne de justifier a posteriori la présence de Barkhane jusqu’en 2022 face à l’ampleur de la menace.
Autre grief des autorités, l’absence de droit de réponse accordé aux officiels maliens. Des « manquements graves » qui auraient pour objectif, selon elles, de saper le moral des militaires et des civils.
Cette nouvelle sanction confirme la mainmise croissante des hommes forts du Mali sur les médias, français en particulier.
En 2023, la junte avait déjà banni de ses ondes France 24 et RFI. Au Niger et au Burkina voisin, de récents putschs militaires ont également sonné le glas de la liberté de la presse.
Résultat, Reporters Sans Frontières alerte sur le risque de black-out total de l’information au Sahel.
Une menace qui se précise un peu plus avec chaque nouveau coup de bâillon des autorités maliennes. Jusqu’où iront-elles dans leur escalade contre les journalistes étrangers ?
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