Au Mali, le gouvernement d’Assimi Goïta est passé à l’offensive dans sa lutte contre les groupes terroristes.
En effet, le 10 juillet 2025, quelques jours après le départ, depuis Gao, d’un imposant convoi militaire malien en direction du nord, les premières tensions n’ont pas tardé à surgir.
Formé de plus de 70 véhicules, ce convoi avait pour mission de ravitailler des postes isolés autour de Kidal. Appuyées par des membres du groupe russe Africa Corps, les forces maliennes ont cherché à renforcer leur emprise sur cette région instable. Mais en chemin, elles ont dû faire face à des affrontements avec des groupes armés non identifiés, confirmant les risques liés à cette offensive.
Entre Kidal et Anéfis, les forces maliennes ont été prises à partie dans une zone au contrôle disputé.
D’après un communiqué publié sur la page Facebook de l’état-major, l’armée a été la cible de tirs hostiles lors d’une opération menée dans un secteur particulièrement instable, marqué par la présence de plusieurs groupes armés rivaux.
Cependant, l’attaque, menée par un groupe dont l’origine reste inconnue, n’a pas été revendiquée, laissant planer le doute sur leurs motivations réelles. Aucun bilan n’a été communiqué quant au nombre d’assaillants, ni sur leur éventuelle appartenance à l’un des nombreux groupes armés actifs dans la région, où la situation sécuritaire reste tendue et volatile.
Dans cette région où le contrôle de l’État avait longtemps été un mirage insaisissable, Kidal s’était imposée comme un véritable bastion de défiance et d’autonomie face au pouvoir central. Toute volonté de réimposer l’autorité de l’Etat sur cette zone sensible s’était heurtée à une résistance acharnée, suscitant des tensions immédiates avec des groupes armés solidement implantés localement.
Dans ce contexte, marqué par des rivalités anciennes et des jeux d’influence complexes, les opérations militaires avaient dû évoluer en terrain miné, conciliant la sécurisation précaire des routes, le ravitaillement délicat des garnisons isolées, et la vigilance permanente face à des attaques souvent surprises et brutales.
Malgré l’engagement manifeste des forces sur le terrain, la reprise durable et effective du contrôle sur cette partie du Mali était restée un défi majeur, tant la multiplicité des alliances locales et la nature fluctuante des lignes de front échappaient aux logiques militaires traditionnelles.
« Au-delà du simple fait militaire, ces événements soulèvent la question de la durabilité de la présence étatique dans le nord. Loin des grandes villes, les colonnes militaires sont les rares vecteurs de l’autorité publique. Mais lorsqu’elles sont attaquées, c’est toute la chaîne logistique et symbolique de l’État qui vacille. Au moment où la géographie défie la logistique et où les menaces évoluent sans cesse, chaque confrontation, même mineure, révèle l’ampleur des défis à relever pour espérer stabiliser durablement la région », ont rapporté les les médias locaux.
Le Mali, sous la conduite d’Assimi Goïta, a intensifié son offensive contre les terroristes, marquant un tournant dans la stratégie sécuritaire du pays.
Cette dynamique, portée par une armée plus déterminée et présente sur le terrain, vise à reprendre le contrôle des zones longtemps abandonnées à l’insécurité.
Reste à voir si cet élan pourra s’inscrire dans la durée, face à une menace aussi volatile que profondément enracinée.