Selon des données statistiques du ministère des Mines du Mali, les réserves d’or détenues par les sociétés minières du pays ont chuté de 17 % entre 2022 et 2024 et cela ne devrait pas plaire à Assimi Goïta et son gouvernement.
En deux ans, les réserves d’or sont passées de 881,7 tonnes à 731 tonnes, notamment du fait de l’exploitation.
Le Mali d’Assimi Goïta est l’un des principaux producteurs d’or en Afrique. En 2023, la production d’or du pays s’est élevée à 66,5 tonnes et devrait chuter en 2024 de 14 % pour atteindre 57,3 tonnes.
Avec plus de 141 tonnes en stock, la mine de Samaya détenue par la société australienne Resolute Mining dispose des plus grosses réserves.
Les mines de Sadiola et de Fekola, gérées par les compagnies canadiennes Allied Gold et B2Gold arrivent en deuxième et troisième position en termes de provision disponible pour les mines à production industrielle.
Le ministère des Mines du Mali n’a pas fourni de raison pour la diminution des réserves, mais l’exploitation explique ce phénomène. Certaines mines plutôt anciennes ont des rendements plus faibles qu’à leur démarrage.
Pour les mines d’or artisanales, les chiffres sont impossibles à quantifier de façon fiable. Il en existe plusieurs sur le territoire national, dont la plus emblématique est celle d’Intahaka, située à 80 km de la ville de Gao.
Occupée par les groupes armés durant de nombreuses années, elle a été investie en février dernier par l’armée et ses supplétifs de Wagner.
Une manière pour eux de sécuriser la mine, mais aussi de profiter de la manne que peut apporter cette matière première.
Dans le pays comme dans le reste du Sahel, le trafic d’or, qui se déroule souvent avec la complicité de fonctionnaires, entraine un véritable manque à gagner pour les recettes des États.