Mali : mauvaise nouvelle, le pays sous le coup d’une dette de 55 milliards

Mali dette

Crédits photo : Collage L-Frii Media (Pexels)

Le Mali fait face à une crise financière qui menace son approvisionnement énergétique pour une raison : une dette de 55 milliards.

Selon une lettre consultée par Reuters, le pays accumule une dette colossale de plus de 94 millions de dollars (environ 55 milliards FCFA) envers la Société de gestion de Manantali (SOGEM).

Il faut savoir que cette dernière est l’organisme qui gère le barrage hydroélectrique de Manantali. Cette situation est donc qualifiée de « question de vie ou de mort » par la direction de la SOGEM.

En effet, dans un courrier daté du 25 avril 2025 adressé au directeur général d’Énergie du Mali (EDM), Mohamed Mahmoud Sid’Elemine, directeur général de la SOGEM, tire la sonnette d’alarme sur les conséquences potentiellement catastrophiques de cette dette pour la pérennité des installations.

L’essentiel des arriérés aurait été contracté au cours de l’année 2024, période coïncidant avec l’aggravation des difficultés financières de l’État malien.

Mis en service en 2002, le barrage de Manantali représente une infrastructure stratégique pour l’approvisionnement énergétique de la région.

Sa centrale d’une capacité de 200 mégawatts alimente principalement le Mali, qui reçoit plus de 50% de l’électricité produite, contre 33% pour le Sénégal et 15% pour la Mauritanie. Ce projet, fruit d’une coopération régionale entre les trois pays, avait nécessité des investissements de plusieurs centaines de milliards de FCFA.

Face à ces accusations, EDM a reconnu devoir 43,8 milliards de francs CFA à la SOGEM, tout en admettant une dette supplémentaire de 11,9 milliards FCFA envers une autre entité impliquée dans l’exploitation du barrage.

Pour justifier ces impayés, la compagnie évoque des « retards importants » dans les projets de la SOGEM et d’autres barrages, qui ont affecté le secteur énergétique malien. EDM affirme avoir « dû compenser le manque de production prévu en recourant à des solutions coûteuses, y compris la location de groupes électrogènes auprès d’opérateurs privés ».

La dette du Mali envers la SOGEM menace désormais directement le fonctionnement d’une infrastructure essentielle pour l’approvisionnement énergétique de trois pays.

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