Au Mali, le gouvernement accélère la nationalisation des entreprises et des organismes avec la prise de contrôle de la Banque Nationale de Développement Agricole (BNDA).
L’État malien devient en effet le seul propriétaire de la Banque Nationale de Développement Agricole (BNDA).
Il faut savoir que jusqu’à présent, la France possédait une partie de cette banque malienne.
L’Agence Française de Développement (AFD) détenait exactement 22,67 % des actions de la BNDA. Cependant, l’AFD a décidé de vendre toutes ses parts au gouvernement du Mali.
Par conséquent, l’État malien contrôle maintenant 100 % de cette institution financière.
La BNDA n’est pas une banque ordinaire. Créée en 1981, elle a une mission spéciale : aider les agriculteurs et les artisans maliens.
Elle a pour habitude d’offrir des prêts et des conseils techniques aux personnes qui travaillent dans l’agriculture, la pêche, la forêt et l’artisanat rural. De plus, elle soutient aussi les projets de logement et la transformation des produits agricoles.
Avant cette acquisition, l’État malien possédait déjà 77,33 % de la banque. Néanmoins, les 22,67 % restants appartenaient à l’AFD française.
Désormais, avec le rachat complet, le Mali peut prendre toutes les décisions importantes concernant cette banque. Un décret spécial a été adopté pour encadrer cette opération et fixer les règles de ce transfert.
Cette prise de contrôle total répond à plusieurs objectifs. D’abord, le gouvernement malien veut diriger les financements vers ses propres priorités nationales.
Ensuite, elle va permettre de renforcer l’indépendance financière du pays. Ainsi, la BNDA pourra mieux soutenir l’économie locale et le développement des zones rurales.
Pour les jeunes Maliens, cette nouvelle est importante. En effet, l’agriculture emploie environ 70 % de la population malienne.
Par ailleurs, la plupart des jeunes vivent dans les campagnes où l’agriculture reste l’activité principale. Donc, une banque entièrement contrôlée par l’État malien peut mieux comprendre leurs besoins spécifiques.