Le gouvernement de transition au Mali, n’est pas très content d’un acte posé par le Président algérien, AbdelMadjid Tebboune, le 19 décembre 2023 à Alger.
Le chef d’Etat algérien a reçu dans son palais, l’activiste politique et opposant au régime d’Assimi Goïta, Imam Dicko.
Les deux personnes ont discuté de la situation sécuritaire au nord du Mali et il a été demandé à l’homme de Dieu de peser de tout son poids pour la réconciliation entre les populations de la zone.
Cette mission assignée à l’Imam Dicko par le Président algérien, ne passe pas bien auprès des dirigeants maliens.
Ceux-ci n’ont pas tardé à réagir et c’est le ministre des Affaires Etrangères du gouvernement malien, Abdoulaye Diop, qui a tapé du poing sur la table.
Le chef de la diplomatie malienne a convoqué l’ambassadeur d’Algérie au Mali et lui a indiqué les « récents actes inamicaux posés par les autorités algériennes. »
Le ministre malien a rappelé au diplomate algérien leur rôle de médiation dans le processus de paix.
En clair, les autorités maliennes n’ont pas du tout aimé que le Président algérien, AbdelMadjid Tebboune, puisse inviter l’imam Dicko, un opposant au régime pour discuter du Mali.
Étant donné que l’homme de Dieu n’est pas un représentant légitime et reconnu par l’Etat, le gouvernement ne l’entend donc pas de cette oreille.
Reste à savoir si le chef d’État algérien entendra raison face à l’interpellation de son ambassadeur ou continuera t-il dans sa lancée.