Plusieurs mois après le retrait du Mali de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), le chef de la diplomatie malienne est revenu sur les raisons de cette décision.
En effet, la récente visite du président sénégalais, Bassirou Diomaye Faye, au Mali à l’air d’un coup d’épée dans l’eau.
La semaine dernière, le chef d’État sénégalais s’est rendu au Mali et au Burkina Faso pour tenter de convaincre ses homologues de revenir au sein de la CEDEAO.
Cependant, malgré cette visite, les nouveaux hommes forts de Bamako maintiennent leur position et semblent être passés à autre chose.
À la suite de la visite du dirigeant sénégalais, le chef de la diplomatie malienne, Abdoulaye Diop a opposé, une fin de non-recevoir à la requête du président Faye.
Pour le ministre malien des affaires étrangères, la position du Mali est claire en ce qui concerne la CEDEAO.
Il estime que l’Alliance des États du Sahel (AES) est une « alternative crédible » à une organisation sous-régionale qui apparaît comme un instrument à la solde de l’ancienne puissance coloniale, la France.
« Il faut que nous transformions nos organisations régionales pour que ces organisations régionales soient le reflet de nos besoins. […] Que ces organisations ne soient pas télécommandées de l’extérieur », a-t-il martelé, avant de nommer directement la Cédéao, selon RFI.
« C’est le problème que nous avons eu avec la Cédéao, avec l’Uemoa, en particulier. Nos pays ont été sanctionnés parce que la télécommande était à Paris, ou ailleurs, a-t-il pointé du doigt.
Je pense qu’on ne peut pas être dans des organisations qu’on ne contrôle pas. On ne peut pas abandonner une partie de sa souveraineté à une organisation et que cette partie de la souveraineté soit utilisée comme une arme contre nous », a t’il ajouté.
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