Le référendum au Mali est l’événement majeur pour l’avenir du pays. Et pour cause, ce dernier pourra changer radicalement sa constitution.
Ce scrutin vise à soumettre au peuple malien une nouvelle constitution qui apporte de nombreux changements par rapport à l’actuelle.
Parmi les principales modifications, on peut citer l’augmentation des pouvoirs du président de la République et la suppression du français comme langue officielle du pays, au profit du bambara et des autres langues nationales.
Ces réformes sont présentées par le gouvernement comme une nécessité pour moderniser les institutions du pays, renforcer la démocratie, et favoriser la réconciliation nationale après la crise sécuritaire et politique que le Mali a connue depuis 2012.
Mais cette vision est loin de faire l’unanimité au sein de la société malienne. De nombreux partis d’opposition, des organisations de la société civile, des syndicats, des mouvements citoyens, et même des personnalités religieuses se sont prononcés contre ce projet de constitution.
Ils dénoncent une tentative de coup d’État constitutionnel, qui vise à renforcer le pouvoir personnel du président et à affaiblir les contre-pouvoirs.
Ils appellent donc à boycotter ou à rejeter massivement ce référendum au Mali
Face à cette forte contestation, le gouvernement a annoncé une nouvelle importante. Il a décidé d’assouplir les conditions de vote pour permettre à un maximum d’électeurs de participer au scrutin.
Ainsi, à défaut de la carte biométrique, qui n’a pas été distribuée à tous les inscrits sur les listes électorales, l’électeur pourra voter avec une pièce d’identité valide. Il s’agit d’une mesure exceptionnelle qui vise à garantir l’inclusivité et la crédibilité du référendum.
Cette annonce va-t-elle suffire à convaincre les Maliens de se rendre aux urnes ? Quel sera le taux de participation et le résultat du vote ? Seul le temps nous le dira.
Restez à jour en vous abonnant à notre canal Telegram.