Au Mali, le deuxième producteur mondial d’or vit sa pire crise.
Barrick Gold, l’entreprise minière canadienne, est accusée de ne pas avoir payé tous ses impôts ou redevances à l’Etat.
L’Etat malien se base sur le nouveau code minier et le rapport du dernier audit du secteur pour réclamer à l’entreprise canadienne plusieurs centaines de millions de dollars d’impôts ou de redevances supposés non payés.
Les employés de l’entreprise n’ont plus accès depuis une semaine à leurs bureaux bamakois.
Le deuxième producteur mondial d’or exploite le site de Loulo Gounkoto, qui est considéré comme la plus grande mine du Mali, située dans la région de Kayes, dans l’ouest du pays.
Depuis plusieurs mois, les deux parties entretiennent une relation conflictuelle qui paralyse les activités de l’entreprise et, dans le même temps, qui affecte aussi l’économie malienne.
Employés arrêtés, activités suspendues depuis le début de l’année, mandat d’arrêt national contre son PDG, Mark Bristow, saisie d’environ trois tonnes d’or sur le site de Loulo Gounkoto : Barrick Gold, le deuxième producteur mondial d’or, vit ainsi sa pire crise sur le territoire malien.
Le géant minier canadien est accusé par Bamako de « fermer les yeux » sur les impayés de taxes, d’impôts et de redevances depuis 2023.
L’Etat malien veut renégocier ses parts dans les mines et revendique des montants compris entre 300 et 600 milliards de Fcfa aux sociétés minières étrangères présentes dans le pays.