Dans un contexte climatique éprouvant, le gouvernement malien a tenu sa session ordinaire du Conseil des ministres le mercredi 20 août au Palais de Koulouba, sous la présidence du Général d’Armée Assimi Goïta, Président de la Transition, Chef de l’État.
En effet, un projet de décret portant approbation du Programme national d’Irrigation de Proximité a été adopté lors de cette réunion.
Ce programme, qui entre dans sa deuxième phase, vise à consolider les acquis de la première et à permettre aux populations rurales d’exploiter le potentiel de l’irrigation afin d’améliorer leurs revenus et de renforcer la sécurité alimentaire.
Le plan d’actions 2025-2029, présenté par le ministre de l’Agriculture, avait déjà fait l’objet d’une communication écrite lors du Conseil des ministres du 21 mai 2025. Son adoption formelle ouvre désormais la voie à sa mise en œuvre effective sur le terrain.
Qui plus est, cette décision s’inscrit dans un contexte politique particulier pour le Mali. Le général Goïta, arrivé au pouvoir suite à deux coups d’État successifs en 2020 et 2021, s’est vu accorder en juillet 2025 un mandat présidentiel de cinq ans renouvelable par le Parlement de transition.
Le gouvernement malien avait justifié cette extension de mandat par la nécessité de faire face aux défis sécuritaires et d’implémenter les recommandations des Assises nationales de la Refondation tenues fin 2021, qui ont formulé 517 recommandations pour une refondation totale de l’État.
Aussi, ce Programme national d’Irrigation de Proximité pourrait s’avérer stratégique dans un pays confronté à des défis climatiques majeurs et à une insécurité persistante liée aux groupes armés.
Depuis la création de la Confédération des États du Sahel (AES) avec le Burkina Faso et le Niger en juillet 2024, le Mali poursuit sa politique de rupture avec ses partenaires traditionnels tout en cherchant à renforcer sa souveraineté alimentaire.
D’autres nominations et communications ont également été abordées lors de ce Conseil.