Au Mali, c’est un coup de massue que vient d’asséner l’armée dans sa lutte contre les groupes jihadistes comme le montre le cas « Abou Houzeifa ».
En effet, ce dimanche 28 avril, lors d’une opération dans la région de Ménaka (nord-est), les forces maliennes auraient abattu l’un des plus hauts dirigeants de cette redoutable nébuleuse jihadiste liée à l’EI : le tristement célèbre Abou Houzeifa.
« L’identification et les indices recueillis confirment la mort de ce terroriste étranger de grande renommée, auteur de nombreuses exactions contre les civils et les forces armées », a revendiqué l’état-major malien dans un communiqué officiel.
Marocain d’origine, Abou Houzeifa était devenu l’un des visages les plus emblématiques de la propagation de la menace de l’EI dans la zone des trois frontières (Mali, Niger, Burkina Faso).
Une tête d’affiche du terrorisme si précieuse que les États-Unis avaient même mis sa capture à prix.
Concrètement, le pays de l’oncle Sam avait promis 5 millions de dollars à qui l’amènerait vivant devant la justice après son rôle présumé dans la mort de 4 soldats américains à Tongo Tongo au Niger en 2017.
Son élimination constitue donc un coup de semonce adressé par le régime militaire de Bamako aux groupes jihadistes, mais aussi un camouflet pour l’Oncle Sam.
Les relations entre Bamako et Washington sont en effet au plus bas depuis le rapprochement du Mali avec Moscou.
Pour autant, ce succès ne doit pas faire oublier l’immense défi sécuritaire auquel le pays est confronté.
Malgré les affirmations régulières de victoires de l’armée, le Sahel reste en proie aux attaques jihadistes et aux violences intercommunautaires meurtrières.
La neutralisation d’Abou Houzeifa marque cependant la détermination renouvelée de l’armée à combattre ces groupes, même les plus puissants au Mali.
Un signal fort envoyé quelques mois après la création d’une nouvelle alliance militaire avec le Burkina Faso et le Niger face à la menace.
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