Mali : la ville de Kidal revoit enfin…

Kidal Mali

Crédits photo : rfi / Wikimédia

Après des années de conflit dans le nord du Mali, un espoir de normalisation se pointe pour la ville de Kidal. Ce bastion touareg, tombé aux mains des rebelles indépendantistes en 2012, avait sombré dans l’instabilité. Mais depuis la reprise de contrôle par l’armée malienne en novembre 2023, les déplacés commencent à revenir.

Ce 23 décembre, une nouvelle vague de rapatriés est arrivée dans la cité désertique. Fuyant les combats l’année dernière, ces habitants avaient trouvé refuge de l’autre côté de la frontière algérienne.

Kidal, de la forteresse terroriste au Mali à l’emblème de la libération

Aujourd’hui, ils répondent à l’appel des autorités maliennes, qui les encouragent à regagner leurs foyers. Ce sont des centaines de Maliens qui veulent croire à une stabilisation durable de la région.

Finie la guerre, place à la reconstruction ? C’est tout l’enjeu de ce timide retour des déplacés.

Pourtant, le chemin sera encore long avant un retour à la normale. En 2012, Kidal était tombée aux mains des indépendantistes touaregs du MNLA, alliés aux jihadistes d’Ansar Dine.

Malgré une courte reprise par l’armée en 2013, la ville avait renoué avec l’instabilité, échappant de facto au contrôle de Bamako. Jusqu’à ce que l’armée malienne ne finisse par en déloger les rebelles lors d’une offensive en novembre 2023.

Aujourd’hui, le gouverneur de la région de Kidal, le général Gamou, appelle ses administrés à rentrer pour participer à la reconstruction. De leur côté, les Touaregs restent méfiants envers le pouvoir central.

Mais pour nombre d’observateurs, ce timide retour des déplacés à Kidal marque malgré tout une étape. Elle traduit une lassitude des populations face aux violences, et peut-être une volonté des belligérants de saisir la main tendue pour la paix.

Après plus d’une décennie de crise, le Mali a besoin de consolider la stabilisation de Kidal. Avant de pouvoir panser les plaies dans ce Nord meurtri, et rebâtir un vivre-ensemble avec la communauté touarègue.

Un défi titanesque après tant d’années de rancœur, mais la petite lueur d’espoir des rapatriés à Kidal montre qu’il n’est pas impossible.

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