Le Mali s’engage dans une collaboration stratégique avec la Chine. Le 19 août dernier, à Bamako, un protocole d’accord a été signé entre Sinohydro Corporation Limited, géant chinois de la construction énergétique, et le Ministère malien de l’Energie et de l’Eau.
Cet accord marque une étape décisive dans la quête du Mali pour une indépendance énergétique accrue et une transition vers des sources d’énergie plus durables.
Le projet phare de cette coopération Mali-Chine est la construction de la quatrième centrale solaire du pays à Fana, une ville du sud malien. Avec une capacité prévue de 100 MW et un système de stockage de 50 MWh, cette centrale promet d’être un véritable tournant dans le paysage énergétique malien.
La réalisation de ce projet ambitieux sera échelonnée en deux phases, permettant une mise en œuvre progressive et maîtrisée.
L’engagement de Sinohydro va au-delà de la simple construction de la centrale. L’entreprise chinoise s’impliquera dans les études préliminaires, le financement, et la réalisation d’infrastructures connexes cruciales.
Parmi celles-ci, on compte un poste de 225 kV à Fana et une ligne biterne 225 kV reliant Bamako, Fana et Ségou, renforçant ainsi considérablement le réseau électrique national.
Cette collaboration s’inscrit dans une relation de longue date entre Sinohydro et le Mali, initiée en 2003. L’entreprise chinoise a déjà laissé son empreinte dans le paysage énergétique malien avec la réalisation des centrales hydroélectriques de Guina et de Félou, ainsi que la centrale solaire de Safo actuellement en construction.
L’impact attendu de ce projet est multiple. Au-delà de l’augmentation significative de la capacité de production électrique du pays, il promet d’améliorer l’accès à l’énergie dans une vaste zone, incluant la capitale Bamako.
L’initiative s’aligne parfaitement avec les objectifs de développement durable du Mali, en favorisant l’adoption d’énergies renouvelables tout en stimulant l’économie locale.
Cependant, ce partenariat Mali-Chine soulève aussi des questions sur la dépendance technologique et financière potentielle envers Pékin. Il sera crucial pour le Mali de veiller à ce que cette collaboration serve ses intérêts à long terme, tout en bénéficiant de l’expertise chinoise.
En définitive, ce projet illustre la volonté du Mali de surmonter ses défis énergétiques avec des solutions innovantes et durables.
Il témoigne également de l’influence croissante de la Chine dans le développement des infrastructures africaines, ouvrant la voie à une nouvelle ère de coopération énergétique sur le continent.