Au Mali, l’or représente un quart du budget national et trois quarts de ses recettes d’exportation, alors que le pays reste l’un des plus pauvres du monde.
Les militaires arrivés par la force au pouvoir en 2020 entendent donc se tailler une part plus grande du gâteau.
Au début de l’année 2024, en plus de plusieurs arrestations de cadres et du blocage des exportations, le gouvernement a donc saisi le stock d’or existant sur le site.
Une situation qui fait écho à celles d’autres pays du Sahel à commencer par le Niger, où le pouvoir militaire a retiré le permis d’exploitation de mines d’uranium au groupe français Orano.
Le Niger possède les réserves d’uranium parmi les plus importantes du monde et fournit un quart de la demande européenne.
On peut citer aussi le Burkina Faso où la junte a retiré la licence d’exploitation d’une mine d’or à l’australien Sarama. Les sociétés minières ont annoncé engager des procédures d’arbitrage internationales.
De son côté, le Mali a pu empocher en 2023, grâce à l’or, 433 millions de dollars de revenus.
Cette somme a permis de financer le budget national surtout en matière de lutte contre le terrorisme.
Pour le Mali, il est désormais question d’une exploitation responsable et judicieuse des ressources minières du pays.