Énorme coup de filet au Mali ; les autorités viennent de réaliser une importante opération : des quantités importantes d’explosifs saisies dans le cadre de la lutte contre les réseaux criminels qui menacent la région du Sahel.
Le tout s’est déroulé ce 21 août 2025. La Direction du Renseignement et de la Lutte contre la Fraude (DRLF) a intercepté 20 952 unités d’explosifs au poste frontalier de Bénéna.
Les explosifs étaient cachés dans un véhicule en provenance d’un pays côtier voisin, selon les comptes officiels de la Douane Malienne.
Toujours d’après les mêmes sources, l’opération a été menée sous la direction de l’Inspecteur Général Amadou Konaté.
Les douaniers avaient suivi ce véhicule dès son départ depuis un pays limitrophe. C’est cette surveillance qui a permis de déjouer le plan des trafiquants.
Les explosifs étaient dissimulés ingénieusement. C’est-à-dire qu’ils se trouvaient sous des sacs de produits alimentaires et parmi des cartons de boissons alcoolisées et énergisantes. Ce qui aurait pu tromper les contrôles douaniers classiques.
Il faut savoir que les contrebandiers n’en sont pas à leur coup d’essai. Et pour cause, ils avaient déjà tenté plusieurs passages.
Ils avaient buté à plusieurs reprises. Ils avaient échoué aux postes de Hérémakono et Koury avant de choisir Bénéna. Concrètement, la vigilance des douaniers maliens a rendu leur stratégie inefficace.
D’autres saisies d’explosifs au Mali
Cette saisie n’est pas un cas isolé. En juillet 2025, plusieurs opérations similaires ont eu lieu.
C’est ainsi que le 8 juillet dernier, la Brigade mobile d’intervention (BMI) avait découvert 165 bâtons d’explosifs, 825 détonateurs et plus de 12 250 mètres de cordon détonant dans deux autocars. Elle avait aussi saisi 360 kg de mercure.
Deux jours plus tard, le 10 juillet, une autre cargaison a été interceptée à Bamako. Elle contenait 165 bâtons d’explosifs, 825 détonateurs et neuf bonbonnes de mercure.
Ces saisies répétées, à quelques jours d’intervalle, sont clairement la preuve que le trafic dans la région est important.
À quoi ces explosifs allaient servir ? Les autorités ont donné la réponse. Elles expliquent qu’ils auraient pu alimenter des groupes armés.
Il n’est plus à rappeler que le Mali, au même titre que ses voisins de l’AES (le Niger et le Burkina Faso) fait face depuis des années à une menace terroriste d’envergure sur leurs territoires.
Ce n’est donc pas improbable qu’elles utilisent ces matières explosives pour fabriquer des engins explosifs improvisés (EEI).
Le communiqué de la douane est explicite sur la question : « Ces explosifs pourraient être destinés aux réseaux criminels et terroristes, les mêmes qui s’acharnent à cibler nos vaillants soldats au front ». Empêcher leur acheminement permet donc de sauver des vies humaines.
Que doit-on retenir ?
Finalement, il est clair que la douane malienne œuvre au maintien de la sécurité par son rôle aux frontières.
Pour ce faire, elle n’hésite pas à utiliser des renseignements précis pour mener ces opérations.
Les succès enregistrés montrent la détermination des autorités maliennes qui luttent activement contre le trafic d’armes et d’explosifs.
La multiplication de ces saisies prouve que les réseaux criminels sont sous pression. Ils doivent constamment changer leurs itinéraires et leurs méthodes. Cette pression les rend plus vulnérables aux opérations des forces de l’ordre.
Au total, ces différentes opérations représentent près de 30 000 unités d’explosifs interceptées en quelques mois.