Après avoir été chassée du Mali, la France pose un acte majeur qui va plaire à Assimi Goïta et les populations

Après avoir été chassée du Mali, la France poste un acte majeur qui va plaire à Assimi Goïta et les populations

Crédit : atlanticactu

En difficulté depuis plusieurs mois, la France tente de relancer ses relations diplomatiques avec le Mali.

Paris vient de poser un geste lourd de sens qui laisse entrevoir un dégel des relations tendues entre les deux États.

En panne depuis plusieurs mois, la délivrance de visas à destination des ressortissants maliens pourrait reprendre.

Selon le journal d’investigation en ligne Africa Intelligence, ce premier geste esquissé par Paris pourrait aussi être le prélude à d’autres mesures de normalisation.

De son côté, Bamako a autorisé le remplacement d’une partie du personnel de l’ambassade et l’arrivée d’autres ressortissants français sur son sol.

Le consulat français avait suspendu la délivrance des visas depuis le classement de Bamako en zone rouge (« formellement déconseillée »), le 7 août 2023. Les autorités maliennes avaient répliqué quasi immédiatement en adoptant la même mesure, « en application du principe de réciprocité ».

Si cette reprise perdurait, elle constituerait un premier geste concret de la part de Paris pour relancer sa relation jusque-là glaciale avec le pouvoir d’Assimi Goïta, et elle pourrait aussi constituer un prélude à d’autres mesures.

Retour vers les bailleurs internationaux

La relation entre Bruxelles et la junte reste toutefois très fragile, alors qu’une partie des expatriés de l’UE ont quitté Bamako pour des raisons de sécurité et travaillent désormais depuis la capitale belge. Début mai, Bruxelles a par ailleurs décidé de ne pas renouveler la mission de formation militaire EUTM-Mali au-delà du 18 mai 2024. À l’arrêt depuis deux ans, son maintien était ardemment soutenu par Madrid.

La junte a également repris contact avec certains bailleurs internationaux, alors qu’elle est confrontée à une dégradation de sa situation économique et financière. Depuis plusieurs mois, sa capitale Bamako subit des coupures d’électricité à répétition.

Fin avril, le ministre de l’économie et des finances, Alousséni Sanou, présent à Washington pour les réunions de printemps du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale, a réussi à arracher un prêt de 60 millions de dollars à cette dernière.

Ce prêt doit permettre à la société publique d’électricité Énergie du Mali de s’approvisionner en carburant auprès de l’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal (OMVS) et plus particulièrement du Sénégal et de la Mauritanie. Quelques jours plus tard, le 30 avril, le FMI a octroyé à Bamako une aide d’urgence de 120 millions de dollars pour rétablir ses finances publiques et lutter contre des « chocs exogènes ».

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