Au Mali, Assimi Goïta a été invité à démettre le Premier ministre de transition, Choguel Maïga, de ses fonctions.
Et pour cause, pour sauver son avenir politique, ce dernier a vertement critiqué la junte au pouvoir.
Dans un tel contexte, il s’est attiré la foudre de nombreux sympathisants du chef de la junte malienne.
« Il cherche à se blanchir devant l’opinion nationale parce qu’il a été exclu du pouvoir », analyse un ancien ministre. « Il a des ambitions présidentielles et veut se démarquer des échecs de la Transition », estime un politologue malien.
« C’est un joueur de poker, il croit créer l’événement mais il n’ira pas loin », juge un farouche opposant.
« En s’indignant publiquement d’être méprisé par les militaires putschistes qui l’avaient eux-mêmes nommé, et en critiquant tout particulièrement le report sine die des élections qu’il affirme avoir découvert dans les médias, mais qu’il avait défendu à l’époque, le Premier ministre de la Transition Choguel Maïga n’a rien n’appris à personne.
La réalité de l’exercice du pouvoir et la situation du pays étaient déjà connues de tous. Mais il a clairement choisi de franchir une nouvelle ligne : rouge ? Ou toujours pas ? », a-t-il ajouté.
Faut-il le préciser, le Premier ministre de transition au Mali, Choguel Maïga, a critiqué les militaires au pouvoir dirigés par Assimi Goïta et notamment le report des élections, présenté comme une décision dangereuse et unilatérale.
Les militaires au pouvoir n’ont pas réagi, mais les organisations qui les soutiennent exigent son départ de la primature.
Le Premier ministre de transition n’est pas un novice et sa stratégie, quoique risquée, ne facilite pas la tâche des militaires au pouvoir.