Depuis l’arrivée au pouvoir d’Assimi Goïta en 2020, le Mali traverse une période de profonds bouleversements, mais continue d’engranger des milliards.
En effet, bien que le pays se soit éloigné de certains de ses partenaires, dont la France, ou tout dernièrement l’Ukraine, l’économie du pays semble se porter à merveille. Tout du moins dans le secteur bancaire.
Concrètement, en 2023, le bilan total des établissements de crédit maliens a atteint 7 567 milliards de francs CFA, soit une augmentation de 220 milliards par rapport à l’année précédente.
La progression, bien que modeste, illustre la capacité d’adaptation du secteur financier dans un contexte difficile marqué par l’instabilité politique et les tensions régionales.
Cependant, la rentabilité des banques a été affectée par la conjoncture économique, avec une baisse de 17,6% des résultats nets, s’établissant à 85,7 milliards de francs CFA.
Cette contraction n’a toutefois pas été dévastatrice. Et pour cause, le secteur bancaire malien maintient sa solidité.
Il affiche d’ailleurs un ratio de solvabilité de 15,6%. Ce qui est largement supérieur aux exigences réglementaires.
La Banque Malienne de Solidarité (BMS) conserve toujours sa première place. La raison étant son bilan total dépassant facilement les 1 500 milliards de francs CFA.
Elle est accompagnée sur le podium par la Banque de Développement du Mali, mais pas que. Il faut aussi compter la Banque Nationale de Développement Agricole qui n’en démord pas.
Cette hiérarchie bancaire reflète la priorité accordée au développement économique et à l’agriculture, secteurs clés pour l’avenir du Mali.
Ces performances du secteur bancaire soulèvent néanmoins des questions sur la durabilité de cette croissance et sur la capacité du pays à maintenir son développement économique face aux défis sécuritaires et diplomatiques persistants.
L’avenir économique du Mali dépendra largement de la compétence du gouvernement d’Assimi Goïta à stabiliser la situation sécuritaire et à diversifier ses partenariats internationaux pour que les milliards continuent d’affluer. Le tout, en poursuivant les réformes nécessaires pour soutenir la croissance et le développement à long terme.