Mali : Assimi Goïta ne temporise pas après son geste contre l’Ukraine ; il prend une nouvelle décision qui va déplaire à Kiev

Mali : après avoir chassé la France, Assimi Goïta et les populations vont gagner 750 milliards de FCFA

Crédit Photo : maliweb.net - Mali

Le Mali ne fait pas dans la demi-mesure face à l’Ukraine. Confronté à des déclarations controversées d’officiels ukrainiens, le gouvernement de transition a décidé de rompre ses liens diplomatiques avec Kiev. Mais ce n’est pas tout : une enquête a été ouverte pour s’attaquer à la racine du problème.

Tout commence avec les affirmations d’Andreï Yussov, porte-parole de l’agence de renseignement militaire ukrainienne.

Selon lui, son pays serait « impliqué dans une attaque de groupes armés terroristes » au Mali, causant la mort de soldats maliens à Tinzaouatene.

Pour Bamako, ces propos constituent une « ingérence inacceptable » et un « soutien au terrorisme » qui ne peuvent rester sans réponse.

D’où la décision de lancer une enquête approfondie « en vue de faire la lumière sur ces présumés faits ».

Un contexte plus large entre le Mali et l’Ukraine

Cette initiative s’inscrit dans un contexte tendu entre le Mali et l’Ukraine. Quelques jours plus tôt, l’ambassadeur ukrainien au Sénégal avait « affirmé le soutien de son pays au terrorisme international, particulièrement au Mali ». Une déclaration qui n’est pas passée inaperçue.

Au-delà de la rupture diplomatique, le Mali entend bien aller au fond des choses. Le procureur chargé de la lutte antiterroriste a été saisi pour faire toute la lumière sur ces « présumés faits d’acte de terrorisme, de complicité d’acte de terrorisme et de financement du terrorisme ».

Cette enquête s’inscrit dans la stratégie du colonel Assimi Goïta, président de la transition malienne.

Depuis son arrivée au pouvoir, il n’a cessé de remanier les alliances internationales de son pays, se rapprochant notamment de la Russie et de son groupe Wagner.

Les observateurs suivront avec attention les développements de cette affaire. Car au-delà des tensions diplomatiques, c’est tout l’équilibre géopolitique du Sahel qui pourrait être remis en question.

Le Mali compte bien faire entendre sa voix, quitte à bousculer certains de ses partenaires traditionnels comme l’Ukraine ou la France.