Au Mali comme dans une grande partie du Sahel, une vague de chaleur d’une intensité rarissime frappe durement les populations cette année. Face à cette crise climatique aiguë, le régime militaire du colonel Assimi Goïta semble bien impuissant pour protéger ses citoyens.
Dans la périphérie agricole de Bamako, les thermomètres frôlent désormais quotidiennement les 40°C à l’ombre.
Une fournaise insoutenable pour les habitants de Sanankoroba, privés de clim par les pénuries d’électricité chroniques.
« Quand il n’y a pas de courant, c’est vraiment insupportable », témoigne un riverain excédé.
Au-delà de l’inconfort, ces températures caniculaires mettent en péril la santé des Maliens selon le Dr Kane Tounkara.
L’hôpital Gabriel Touré de Bamako a déjà enregistré un nombre ahurissant de décès liés à la chaleur en ce début avril. Un bilan que la junte au pouvoir s’abstient de communiquer officiellement.
Faute de moyens, la population reste désemparée face aux effets dévastateurs du réchauffement climatique.
« Cette année, la vague de chaleur a été trop forte », admet un animateur radio qui tente de sensibiliser comme il peut.
Outre la météo de plomb, le Mali traverse aussi une grave crise énergétique qui prive de nombreux foyers de la moindre climatisation.
Une double peine pour les plus vulnérables, contraints de subir l’enfer de cette canicule à visage découvert.
Incapable d’apporter la moindre solution durable, le pouvoir militaire d’Assimi Goïta fait ainsi face à un défi de taille. Celui d’une population excédée par des conditions de vie devenues insupportables sous les coups de boutoir du changement climatique.
Dans ce pays pauvre et instable du Sahel, la lutte pour la survie se joue désormais au thermomètre.
Une menace existentielle que les autorités maliennes semblent bien en peine de pouvoir endiguer dans l’immédiat.
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