Mali : le pays d’Assimi Goïta attaque ce pays du Maghreb devant l’ONU

Assimi Goïta Mali

Crédit Photo : Maliweb.net

La 79e session de l’Assemblée Générale de l’ONU a été l’occasion pour le Mali d’Assimi Goïta de mettre les points sur les i avec un pays du Maghreb : l’Algérie.

En effet, dans un discours prononcé à la tribune des Nations Unies, le colonel Abdoulaye Maïga, ministre d’État et ministre de l’Administration territoriale du Mali, a lancé une critique acerbe à l’encontre de son voisin maghrébin.

Et le moins  que l’on puisse dire, c’est que ses propos auront l’opportunité de faire mouche.

Pour rappel, cette intervention n’est que la suite logique des tensions entre les deux pays, exacerbées depuis le rappel mutuel de leurs ambassadeurs en décembre 2023.

Pourquoi une telle prise de position du Mali d’Assimi Goïta contre l’Algérie à l’ONU ?

Concrètement, ce passage à Assemblée générale de l’ONU a permis au Mali, sous la direction d’Assimi Goïta, de réaffirmer sa souveraineté face à ce qu’il perçoit comme une ingérence de l’Algérie dans ses affaires intérieures.

Le colonel Maïga a particulièrement ciblé deux hauts responsables algériens : le ministre des Affaires étrangères et l’ambassadeur aux Nations Unies.

Il leur reproche clairement des déclarations jugées interventionnistes concernant la gestion de la crise malienne et l’utilisation de drones dans le nord du pays.

Le ministre malien a fermement rejeté les suggestions algériennes sur la résolution de la crise par des moyens politiques. Pour ce faire, il a rappelé la décision souveraine du Mali de mettre fin à l’Accord d’Alger en janvier 2024.

Il a également défendu les opérations militaires maliennes, notamment l’utilisation de drones, contre les accusations de frappes sur des civils.

Malgré ces critiques, le Mali souligne son désir de maintenir des relations positives avec l’Algérie, à condition que celle-ci respecte pleinement sa souveraineté.

Le colonel Maïga a en ce sens fait un détour sur l’histoire commune des deux nations, tout en insistant sur le droit du Mali à déterminer son propre chemin vers la stabilité et la sécurité.

Au final, cette confrontation diplomatique met en lumière les défis complexes auxquels fait face la région du Sahel.

Elle souligne pareillement la détermination du gouvernement malien à affirmer son autonomie dans la gestion de ses affaires intérieures, tout en naviguant dans un contexte régional délicat.

Alors que le Mali cherche à renforcer sa position sur la scène internationale, cette prise de position à l’ONU révèle une stratégie diplomatique plus assertive.

Elle reflète la volonté du régime d’Assimi Goïta de redéfinir ses relations avec ses voisins et partenaires régionaux, dans un effort pour consolider son autorité et sa légitimité tant à l’intérieur qu’à l’extérieur de ses frontières.