Mali : après la fin de l’accord d’Alger, Assimi Goïta annonce du lourd

Mali : malgré son départ de la CEDEAO, cette puissante banque chez Assimi Goïta pour...

Crédit Photo : Mali web

Nouvel acte du pouvoir en place au Mali : le colonel Assimi Goïta a entériné le 26 janvier la fin de l’accord de paix d’Alger, signé en 2015 entre Bamako et les groupes armés indépendantistes du Nord.

À la place, les autorités militaires lancent leur propre initiative de dialogue national pour ramener la paix.

Par décret, le chef de la junte a créé un Comité de pilotage du dialogue inter-malien. Sa mission est de préparer et d’organiser ce processus après avoir officiellement dénoncé l’accord d’Alger, moribond depuis des mois.

Ce cadre de discussions purement malien marque la rupture définitive avec la médiation algérienne et internationale.

« On ne va plus dans un pays étranger parler de nos problèmes », a justifié le Premier ministre de transition, Choguel Maïga.

La fin de l’accord d’Alger, un choix réfléchi du Mali d’Assimi Goïta

La fin de cet accord fragile reste cohérente avec le discours souverainiste des colonels au pouvoir. Après la France, la Minusma ou encore la CEDEAO, c’est au tour de l’Algérie d’être écartée par la volonté d’émancipation affichée de la junte.

Pourtant, l’accord d’Alger était considéré depuis neuf ans comme la pierre angulaire des efforts de stabilisation face aux indépendantistes touaregs et aux groupes jihadistes.

Son abandon fait craindre une aggravation des tensions dans le nord du Mali et un isolement diplomatique accru.

Déjà, le Cadre stratégique permanent qui fédère les ex-rebelles signataires a dénoncé une décision remettant en cause l’unité du pays.

Sommés de « revoir leurs objectifs », ces mouvements pourraient reprendre les armes face à une junte inflexible. Une option qui compliquerait encore la donne sécuritaire au Mali, déjà critique.

L’avenir dira si le dialogue inter-malien peut réellement pallier l’échec de l’accord d’Alger. La junte parviendra-t-elle à ramener durablement la paix en faisant cavalier seul ?

Au vu de la complexité de la situation, la réussite d’une telle initiative semble très incertaine. Et le prix à payer, terriblement élevé.

© Avec l’AFP

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