Mali : après Ibrahim Traoré et Tiani, Assimi Goïta porte un coup dur à la France et à la CEDEAO, les noms des rues et plusieurs monuments…

Mali : loin de la France, Assimi Goïta négocie avec cette puissance mondiale pour empocher plus de 124 milliards de FCFA

Crédit Photo : maliweb.net - Mali

Après Ibrahim Traoré et Abdourahamane Tiani, le président de la République du Mali, Assimi Goïta vient de porter un nouveau coup dur à la France et à la CEDEAO.

Des rues et places de Bamako, dont plusieurs évoquaient l’ancienne puissance coloniale française et l’organisation régionale ouest-africaine, ont été rebaptisées, selon un décret du chef de la junte malienne diffusé mercredi.

L’avenue CEDEAO (la Communauté Économique des États d’Afrique de l’Ouest), devient l’avenue de l’AES (Alliance des États du Sahel) du nom de la nouvelle alliance formée par le Mali, le Burkina Faso et le Niger, trois États gouvernés par des régimes militaires depuis des coups d’État successifs entre 2020 et 2023, qui ont tourné le dos à l’organisation régionale.

La place de la confédération des États du Sahel remplace la place du Sommet Afrique-France, sur la route de l’aéroport. Les rues Faidherbe, Brière de L’Isle, Archinard, des figures de l’administration coloniale française, deviennent respectivement les rues Mamadou Lamine Drame, Banzoumana Sissoko et El Hadj Cheick Oumar Tall.

L’avenue Renault prend, elle, le nom du capitaine Sékou Traoré.

Au total, ce sont près de 25 lieux, boulevards, avenues, rues, places publiques, établissements publics, qui sont rebaptisés.

La rebaptisation des rues portant des noms faisant référence à l’histoire coloniale de la France est devenue récurrente dans les régimes militaires sahéliens qui ont fait du respect de leur souveraineté leur mantra, et ont désormais des relations compliquées avec la France.

Tout comme Assimi Goïta au Mali, Abdourahamane Tiani du Niger et Ibrahim Traoré du Burkina Faso avaient déjà porté un coup dur à la France et à la CEDEAO en procédant à plusieurs changements de noms de rues et monuments ces deux dernières années.

La rebaptisation des rues portant des noms faisant référence à l’histoire coloniale de la France est devenue récurrente dans les régimes militaires sahéliens.