Malgré son statut de 1er producteur en Afrique, ce pays achète encore du pétrole.
« Que le Nigeria, premier producteur de pétrole brut en Afrique avec près de 1,4 million de barils par jour fin 2024, ait besoin d’importer du pétrole algérien a de quoi surprendre. Détenteur de 37,28 milliards de barils de réserves, deuxième seulement derrière la Libye. Le Nigeria reste paradoxalement en proie à une crise chronique de carburant », ont rapporté de nombreux médias algériens.
Selon la plateforme Attaqa, deux facteurs expliquent cette situation.
Primo, on peut citer la vulnérabilité des infrastructures pétrolières du Nigeria, régulièrement cible d’attaques et de vols de pétrole.
Secondo, les difficultés d’approvisionnement interne peuvent expliquer cette situation, malgré la mise en service début 2024 de la raffinerie Dangote, la plus grande d’Afrique.
Avec une capacité théorique de 650 000 barils par jour, ce géant pétrolier peut assurer la consommation locale et bien au-delà.
L’importation de brut et de naphte algérien en mars pourrait ainsi être perçue comme une tentative du Nigeria de pallier temporairement ses propres insuffisances structurelles.
Quoi qu’il en soit, il n’est pas normal que ce pays qui est le 1er producteur de pétrole en Afrique continue à exporter encore de l’or noir.
De nombreux spécialistes du secteur estiment que c’est aux autorités nigérianes de prendre la mesure de la situation en proposant des solutions novatrices pour changer la donne.