Malgré le conflit avec l’Ukraine, la France a versé 1 758 milliards à la Russie pour acheter son…

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La guerre en Ukraine ne semble pas empêcher la France de se fournir en gaz auprès de la Russie comme le montrent les 1 758 milliards déboursés en 2024.

En effet, l’influence de la Russie sur le marché du gaz en Europe persiste malgré les tensions géopolitiques.

Selon un rapport publié mardi par l’Institute for Energy Economics and Financial Analysis (IEEFA), la France a considérablement accru ses importations de gaz naturel liquéfié (GNL) en provenance de Russie.

Concrètement, on parle d’une hausse spectaculaire de 81% entre 2023 et 2024, représentant un investissement de 2,68 milliards d’euros (1 758 milliards de francs CFA).

Comment la France en est arrivée à débourser 1 758 milliards pour le gaz de la Russie ?

Cette augmentation significative s’explique notamment par l’infrastructure française exceptionnelle en matière de GNL.

Ana Maria Jaller-Makarewicz, analyste à l’IEEFA, souligne que la France, dotée de cinq terminaux de regazéification, joue un rôle central dans l’importation du GNL russe en Europe.

Le terminal de Dunkerque illustre parfaitement cette position stratégique, ayant traité à lui seul 27% des importations européennes de GNL russe l’année dernière.

Il faut savoir que le secteur de l’énergie en Europe s’est profondément transformé depuis le début du conflit en Ukraine.

L’Union européenne, contrainte d’abandonner les gazoducs traditionnels, s’est massivement tournée vers le GNL.

La France, l’Espagne et la Belgique sont devenues les principales portes d’entrée du GNL russe, gérant 85% des importations européennes.

La France diversifie ses sources d’approvisionnement avec un tiers de GNL russe, un tiers américain et 17% algérien.

Cette dépendance persistante au gaz russe met en péril l’objectif de la Commission européenne d’atteindre l’indépendance énergétique vis-à-vis de la Russie d’ici 2027.

Malgré une réduction initiale de 20% de sa consommation de gaz, la France voit ses efforts stagner depuis 2024.

L’analyste pointe un relâchement des mesures d’efficacité énergétique, notamment dans l’isolation des bâtiments, crucial pendant la période hivernale.