La marine française, qui recevait à Brest des représentants des marines africaines, a souligné le 5 mars 2025 la volonté persistante « de travailler ensemble au profit de la sécurité maritime » dans le Golfe de Guinée, malgré la restructuration de la présence française en Afrique.
« En mer, il n’y a pas de frontière et on est sur un espace maritime dont une grande partie est un espace partagé, commun », a souligné à l’issue de leurs travaux le vice-amiral d’escadre Jean-François Quérat, commandant la zone maritime Atlantique qui s’étend du Mont Saint-Michel à la frontière espagnole.
« Il y a toujours cette volonté de travailler ensemble au profit de la sécurité maritime dans le Golfe de Guinée », a-t-il ajouté, assurant que le retrait des forces françaises de plusieurs bases militaires, notamment au Sénégal, « n’a pas d’implication sur le côté opérationnel de cette coopération ».
La marine française et la coopération maritime régionale dite « Architecture de Yaoundé » organisent chaque année un exercice maritime baptisé « Grand African Nemo » rassemblant 25 marines africaines et européennes dans le Golfe de Guinée.
Pas de désengagement de la France dans le domaine maritime
« Tous les acteurs de l’Architecture de Yaoundé ont cette conscience que chacun ne pourra pas faire face seul à ces défis » que sont les trafics, l’insécurité maritime, la piraterie ou la pêche illégale, a souligné M. Quérat.
« Les objectifs de Grand African Nemo, c’est principalement de contribuer au renforcement de la sûreté et de la sécurité dans nos espaces maritimes, (…) ce qui n’a aucun lien avec la présence de bases françaises ou non sur le territoire », a souligné le capitaine de frégate de la marine sénégalaise Youssouf Ly qui intervenait en visioconférence.
« Sécuriser nos eaux ne rentre pas en conflit avec les décisions politiques qui ont été prises récemment », a-t-il ajouté. « Sur le plan tactico-militaire, on a besoin de ce genre d’initiatives (…) pour notre capacité à promouvoir et garantir la sécurité dans nos eaux ».
Le président sénégalais Bassirou Diomaye Faye, arrivé au pouvoir en 2024, a annoncé la fin en 2025 de toute présence militaire française et étrangère sur le sol national. Les effectifs militaires français diminuent parallèlement en Côte d’Ivoire et au Gabon, conformément à un plan de restructuration de la présence française en Afrique de l’Ouest et centrale.
« Dans le domaine maritime, il n’y a pas de désengagement » de la France, a appuyé le capitaine de vaisseau Emmanuel Bell Bell, directeur exécutif du centre interrégional de coordination de Yaoundé (Cameroun).
Avec AFP