Malgré la crise, ce pays africain enregistre un bon taux de croissance économique

Malgré la crise, ce pays africain enregistre un bon taux de croissance économique

Crédit photo : DR

Malgré la crise, l’Egypte enregistre un bon taux de croissance économique. Tout comme dans les autres pays d’Afrique, l’économie égyptienne a connu ces dernières années d’énormes défis, en raison des répercussions successives des crises mondiales, qui ont pesé sur les taux de croissance et la stabilité économique.

Face à ces défis, l’État a entrepris un ensemble de réformes structurelles dans ses politiques financières. Selon M. Ahmed Kouchouk, ministre des Finances, ces réformes ont « eu un impact concret sur l’amélioration des indicateurs du budget général, le soutien à la croissance, et le renforcement de la résilience de l’économie ».

« Malgré les résultats positifs obtenus, la poursuite de la croissance exige de continuer sur la voie des réformes, et d’innover en matière de solutions pratiques pour mobiliser les financements nécessaires à la réalisation des plans de développement ambitieux, notamment dans le contexte actuel des tensions régionales qui accentuent les pressions sur les économies de toute la région » a expliqué le ministre.

Bon taux de croissance économique

Le ministre des Finances, Ahmed Kouchouk, a affirmé que la majorité des indicateurs économiques et financiers sont très encourageants.

Le taux de croissance économique a doublé au cours des neuf premiers mois de l’exercice précédent, passant de 2,4 % à 4,2 %, et atteignant 4,8 % entre janvier et mars 2025.

Il a également indiqué que la croissance du secteur industriel dépasse les 15 % après deux années de ralentissement, celle du tourisme 17 %, tandis que le secteur des télécommunications et des technologies de l’information continue d’enregistrer un taux de croissance élevé.

Les exportations non pétrolières ont augmenté de 33 %, et l’inflation moyenne est tombée à moins de 15 %.

Il a précisé que l’exercice budgétaire écoulé a permis de dégager l’excédent primaire le plus élevé jamais enregistré, atteignant 3,5 % du PIB, tout en augmentant les dépenses dans les secteurs vitaux tels que la santé et l’éducation.

Par ailleurs, le secteur privé progresse à un rythme encourageant, représentant 65 % de l’investissement total, avec un taux de croissance annuel de 73 %.

Des facilités fiscales

Kouchouk a annoncé le lancement, durant l’exercice budgétaire actuel, d’une deuxième série de mesures de facilités fiscales, ainsi que la publication du document sur la politique fiscale d’ici la fin de 2025, afin de garantir la stabilité, la transparence et la prévisibilité en matière fiscale.

Il a noté que les recettes fiscales ont progressé de 35 % au cours du dernier exercice, sans augmentation des taux ni des charges fiscales.

De plus, la part des recettes fiscales dans le PIB s’est améliorée de près de 1 % sans accroissement de la charge, ce qui reflète le succès de la stratégie de confiance et de partenariat avec le secteur privé.

Il a indiqué qu’un demi-million de contribuables ont volontairement présenté de nouvelles déclarations fiscales ou corrigé leurs précédentes, générant près de 60 milliards de livres égyptiennes en impôts supplémentaires.

Environ 170 000 demandes ont été déposées pour clore des dossiers fiscaux anciens, et 7,5 milliards de livres ont été remboursés au titre de la TVA.

De plus, 70 000 contribuables ont volontairement rejoint le système fiscal simplifié afin de bénéficier des incitations proposées.

Le ministère prévoit de lancer des incitations diversifiées pour les 100 000 premières petites entreprises qui intégreront le système fiscal simplifié.

Kouchouk a également annoncé que le présent exercice budgétaire verrait l’introduction de nouveaux paquets de facilitations dans les systèmes douanier et de la taxe foncière.

Une réduction de la dette extérieure

Concernant la dette, le ministre a déclaré : « L’inquiétude des citoyens au sujet de la dette est compréhensible et prise en considération.

Nous rassurons tout le monde : nous avons commencé à réduire le ratio de la dette publique au PIB, et nous visons à améliorer tous les indicateurs dans la période à venir. »

Il a ajouté que le gouvernement continue de réduire la dette extérieure liée au budget, à raison d’un à deux milliards de dollars par an.

Enfin, il a souligné que des mesures sont en cours pour régler les arriérés dus aux entreprises pharmaceutiques, afin de soutenir la croissance de ce secteur essentiel.

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