L’accident d’avion qui a coûté la vie en juin 2024 au vice-président du Malawi, Saulos Chilima, est dû au mauvais temps et à une erreur humaine, selon le rapport d’une commission d’enquête publié ce samedi 14 décembre 2024 qui écarte tout acte criminel.
L’avion militaire, effectuant un vol intérieur avec huit autres personnes à son bord, s’était écrasé le 10 juin 2024 dans la forêt de Chikangawa, près de Mzuzu, dans le nord-est de ce petit pays d’Afrique australe.
L’avion s’était écrasé par temps nuageux et venteux, provoquant des « blessures dues à un très grand choc » au moment de l’impact, qui a coûté la vie à toutes les personnes à bord, selon les conclusions de cette commission d’enquête lues en direct à la télévision.
M. Chilima, charismatique homme politique de 51 ans, était une figure appréciée dans le pays, notamment parmi les jeunes, mais avait une relation tendue avec le président du Malawi, Lazarus Chakwera.
Le parti de Saulos Chilima, le Mouvement uni pour la transformation (UTM), avait fait part de ses inquiétudes sur les circonstances de la mort de l’homme politique et avait demandé l’ouverture d’une enquête.
« A l’appui des preuves que la commission a reçues, elle a pu établir que la probable cause de l’accident est une combinaison de facteurs environnementaux et humains », a déclaré le président de la commission, Jabbar Alide, en lisant le rapport.
Selon M. Alide, les deux pilotes de l’avion semblent avoir perdu leurs repères visuels à cause de nuages bas et de vents violents.
« La cause de la mort de toutes les personnes à bord de l’avion sont les graves blessures et traumatismes dus à l’accident », a-t-il précisé.
Tous les passagers sont décédés sur le coup et « il n’y a pas de preuve de la possibilité d’un homicide ou d’autres causes de la mort, comme des morsures d’animaux ou l’intervention de tierces personnes avant ou après l’accident », a-t-il poursuivi.
Le rapport de la commission a été lu en direct à la télévision, durant plus de 4 heures.
Lors du crash, M. Chilima voyageait dans cet avion avec 8 autres personnes, dont l’ancienne première dame Shanil Dzimbiri, pour se rendre aux funérailles d’un ancien membre du gouvernement, lorsque l’avion avait traversé une zone de brouillard intense.
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