Le président du Tchad, Mahamat Idriss Déby Itno a taclé sèchement les États-Unis de Donald Trump.
Un peu plus tôt dans la journée du jeudi 5 mai 2025, le gouvernement américain a interdit l’entrée aux États-Unis à plusieurs pays africains dont NDjaména.
En réponse à la mesure américaine, le Tchad a annoncé quelques heures plus tard « suspendre l’octroi des visas aux citoyens des États-Unis d’Amérique ».
« Le Tchad n’a ni des avions à offrir, ni des milliards de dollars à donner mais le Tchad a sa dignité et sa fierté », a publié le président Mahamat Idriss Déby Itno sur sa page Facebook officielle.
Plus tôt dans la journée, le ministre tchadien des Affaires étrangères, Abdoulaye Sabre Fadoul, se disant « serein », avait déclaré être « surpris par cette annonce, et encore plus par le motif lié au terrorisme qui est mis en avant et qui méconnaît totalement l’engagement et les résultats du Tchad dans ce domaine ».
« Nous pensons qu’il s’agit d’un malentendu », a de son côté réagi Thierry Moungalla, le porte-parole du gouvernement du Congo-Brazzaville, lors d’une conférence de presse. « Le Congo n’est pas un pays terroriste, n’abrite aucun terroriste, n’est pas connu pour avoir une vocation terroriste », a-t-il justifié, espérant des autorités américaines qu’elles « lèveront ce malentendu ».
La Commission de l’UA a dans un communiqué appelé Washington à adopter une « approche plus consultative et engager un dialogue constructif avec les pays concernés. »
Elle s’est aussi dite « préoccupée par le possible impact négatif de telles mesures sur les relations interpersonnelles, les échanges éducatifs, les échanges commerciaux et, plus largement, les relations diplomatiques soigneusement entretenues depuis des décennies ».