Le Maroc, pays du Maghreb, a annoncé en grande pompe son intention d’ouvrir une usine de fabrication de rames de trains.
L’initiative a été dévoilée le 11 novembre 2024 par le ministre du Transport et de la Logistique, Abdessamad Kayouh, devant la Chambre des représentants. Elle s’inscrit dans une vision ambitieuse de modernisation des infrastructures ferroviaires du royaume.
Notons que l’usine de fabrication de rames de trains n’est pas un projet qui va se limiter à satisfaire les besoins nationaux du Maroc.
En effet, au-delà de l’approvisionnement de l’Office National des Chemins de Fer (ONCF), l’usine ambitionne de devenir un hub d’exportation vers les marchés africains, positionnant le Maroc comme un acteur majeur de l’industrie ferroviaire continentale.
L’initiative s’intègre aussi dans un plan plus vaste, matérialisé par un contrat-programme État-ONCF d’une valeur de 87 milliards de dirhams.
Ce programme comprend notamment le développement du réseau de trains à grande vitesse et la modernisation des lignes existantes.
Les résultats sont déjà tangibles : le transport ferroviaire marocain a enregistré 53 millions de passagers en 2023, avec une projection de 55 millions pour l’année en cours.
La stratégie ferroviaire marocaine se déploie également à travers un ambitieux plan 2040, qui prévoit la création de 1.300 kilomètres de nouvelles lignes à grande vitesse et 3.800 kilomètres de lignes classiques.
Cette extension considérable permettra de connecter 43 villes, contre 23 actuellement, assurant une couverture ferroviaire à 87% de la population nationale, une augmentation significative par rapport aux 51% actuels.
Parmi les projets phares figure la liaison TGV Kénitra-Marrakech, qui réduira le temps de parcours à seulement trois heures. La création de dix centres régionaux vient compléter ce maillage territorial ambitieux.