Lutte contre le VIH/Sida : les États-Unis ont aidé le Cameroun avec 400 milliards

Credit Photo : DR

Depuis plus d’une décennie, les États-Unis se sont imposés comme un acteur central de la lutte contre le VIH/Sida au Cameroun. L’ambassade des Etats-Unis à Yaoundé a publié les chiffres sur son compte X ce 14 août 2025.

Depuis 2011, plus de 800 milliards de francs CFA ont été injectés dans le pays, dont plus de 400 milliards via le Plan d’urgence du président américain pour la lutte contre le sida (PEPFAR).

Un engagement qui dépasse la simple assistance médicale : il s’inscrit dans une stratégie de rayonnement et d’influence sur le continent.

En chiffres, les résultats sont impressionnants : plus de 300 000 vies sauvées, près de 60 000 naissances sans transmission du VIH, et un accès aux traitements vitaux pour plus de 410 000 Camerounais, soit plus de 90 % des patients recensés.

Présent dans les dix régions du pays, PEPFAR ne se limite pas à la distribution de médicaments : il structure durablement le système de santé, modernise les infrastructures et forme le personnel médical.

À l’échelle mondiale, le programme lancé en 2003 par George W. Bush a déjà mobilisé plus de 100 milliards de dollars, sauvé plus de 25 millions de vies et contribué à redessiner la carte de l’aide sanitaire internationale.

Pour Washington, c’est aussi un instrument de « soft power » assumé, combinant action humanitaire et diplomatie d’influence.

Derrière les succès humanitaires, une dimension stratégique se dessine. Les chercheurs qui retracent l’histoire de PEPFAR rappellent qu’il est né autant d’un acte de compassion que d’une volonté d’affirmer une présence américaine dans les pays partenaires.

Un vaste projet d’histoire orale en cours compte documenter cette double réalité, en commençant par les coulisses de sa création à Washington, avant de se pencher sur l’Afrique du Sud et d’autres pays clés.

Pour le Cameroun, cette coopération a sauvé des centaines de milliers de vies. Mais elle ancre aussi un partenariat durable où la santé publique devient, à sa manière, un outil de diplomatie et d’influence.

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