L’Union européenne a accusé, ce dimanche 1ᵉʳ septembre 2024, la Chine de mener des « actions dangereuses » contre des navires philippins.
Et ce, alors que Pékin et Manille se renvoient la responsabilité de collisions survenues entre des navires de leurs garde-côtes.
L’Union Européenne « condamne » ces actions « menées par les navires des garde-côtes chinois contre les opérations maritimes légitimes des Philippines » en mer de Chine méridionale, a déclaré dans un communiqué Nabila Massrali, porte-parole du chef de la diplomatie de l’UE, Josep Borrell.
La Chine et les Philippines se sont mutuellement accusées samedi d’avoir délibérément causé ces accrochages près d’un récif disputé, après une série d’incidents dans cette zone.
Ces incidents « mettent en danger la sécurité des personnes en mer et violent le droit à la liberté de navigation auquel toutes les nations ont droit en vertu du droit international », a souligné la porte-parole.
« L’UE condamne toutes les actions illégales, escalatoires et coercitives qui portent atteinte (aux) principes du droit international et menacent la paix et la stabilité dans la région », a-t-elle déclaré.
« L’Union européenne appelle à une désescalade des tensions et reste déterminée à soutenir ses partenaires qui cherchent à exercer leurs droits légitimes, dans la région et au-delà ».
La Chine revendique, au nom de raisons historiques, la quasi-totalité des îlots de la mer de Chine méridionale, face à d’autres pays riverains (Philippines, Vietnam, Brunei, Malaisie), aux prétentions rivales.
Depuis l’arrivée au pouvoir en 2022 du président philippin Ferdinand Marcos, les choses ont fortement changé.
Et pour cause, Manille affirme plus fermement ses prétentions de souveraineté sur certains récifs disputés, face à Pékin qui lui-même n’entend pas céder sur ses revendications.
© avec l’AFP