L’Union européenne (UE) s’apprête à signer des accords avec le Maroc visant à réduire l’immigration vers les pays de l’Europe.
C’est ce qu’a déclaré la commissaire européenne pour la Méditerranée, Dubravka Suica, dans une interview au Financial Times.
L’UE cherche à établir une coopération avec les pays du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord, en leur proposant de l’aide financière en échange de mesures plus rigoureuses concernant le contrôle aux frontières, écrit le journal.
Comme l’a fait remarquer Mme Suica, « le Maroc est l’un des États les plus importants », ajoutant que Bruxelles devrait également tenir compte du problème du Sahara occidental.
L’UE et le Maroc, de grands partenaires d’affaires
L’UE se positionne comme le premier partenaire commercial du Maroc. Leurs échanges de marchandises a atteint 43 milliards d’euros en 2021.
Cette dynamique économique a marqué une reprise notable après le ralentissement lié à la pandémie de Covid-19, enregistrant une hausse de 23% par rapport à 2020 et environ 10% par rapport aux niveaux d’avant-crise.
L’UE représente non seulement le premier fournisseur du Maroc, mais aussi son premier client, absorbant environ 60% des exportations marocaines.
Parallèlement, le Maroc s’affirme comme le premier partenaire commercial de l’UE en Méditerranée du Sud.
Dans le domaine des services, le Maroc bénéficie d’un excédent de 1,5 milliard d’euros avec l’UE (données 2019), et plus de la moitié des investissements directs étrangers (IDE) au Maroc proviennent de l’UE.
Cette relation commerciale est régie par l’Accord euro-méditerranéen d’association entré en vigueur en 2000, qui a favorisé la suppression progressive des droits de douane.
Grâce à des mesures d’asymétrie en faveur du Maroc, les produits industriels marocains bénéficient d’un accès libre au marché européen depuis 2000, tandis que le Maroc a éliminé ses droits de douane sur les biens industriels européens en 2012.