L’Ouganda reçoit une excellente nouvelle en provenance des États-Unis

États-Unis Ouganda

Crédits photo : CCI News

Aux États-Unis, Standard & Poor’s, l’agence spécialisée dans l’évaluation de crédit, vient de rehausser les perspectives économiques de l’Ouganda. La notation B- reste inchangée. Mais la perspective passe de stable à positive, une décision annoncée ce 5 novembre 2025.

Cette évolution traduit les attentes de croissance renforcée du pays. L’agence observe une économie qui résiste bien aux turbulences mondiales. Les cours favorables du café et de l’or soutiennent les exportations. Les termes de l’échange s’améliorent nettement. Le déficit commercial se réduit, passant de 6,6 % du PIB entre 2020 et 2024 à 4,2 % pour l’exercice fiscal 2025, selon S&P. Les réserves de change atteignent un niveau record de 5,4 milliards de dollars en septembre 2025, contre 3,3 milliards en janvier. Un bond significatif.

La perspective positive repose également sur les projets pétroliers Tilenga et Kingfisher. Ces installations, couplées à l’oléoduc East Africa Crude Oil Pipeline reliant l’Ouganda à la Tanzanie, devraient entrer en production d’ici fin 2026. L’extraction pourrait atteindre 230 000 barils par jour en 2030. Les revenus pétroliers représenteraient alors entre 1 % et 2 % du PIB dès 2027, affirme l’agence américaine dans son communiqué.

Enfin, la Banque mondiale a repris ses prêts de projet en octobre 2025. Cette reprise intervient après une suspension liée à des préoccupations sur les droits humains depuis 2023. L’institution financière diversifie ainsi les sources de financement d’Kampala et réduit potentiellement les coûts d’emprunt. La croissance du PIB réel devrait atteindre 6,4 % sur la période 2026-2028, après 6,3 % en 2025.

Bref, les contraintes demeurent. Le PIB par habitant reste faible, autour de 1 300 dollars. Les déficits budgétaires persistent à des niveaux élevés, avec 6 % du PIB prévu pour l’exercice 2026.

La dette nette du gouvernement continue sa progression. Le secteur bancaire, bien capitalisé, limite toutefois le crédit au secteur privé en raison de son exposition importante à la dette publique.

L’environnement institutionnel centralisé constitue un autre frein. Le président Yoweri Museveni détient le pouvoir depuis quatre décennies. Le processus de succession reste non testé. L’élection présidentielle de janvier 2026 comporte des risques de volatilité politique et de manifestations, comme lors des scrutins précédents.

Standard & Poor’s reconnaît néanmoins les progrès accomplis. L’économie ougandaise dépasse régulièrement ses pairs régionaux en termes de croissance. L’investissement public massif, la consommation privée croissante et le rebond de l’agriculture stimulent l’activité.

Les services reprennent également. Cette dynamique pourrait accélérer si les conditions commerciales demeurent favorables et si les projets pétroliers démarrent dans les délais.

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