L’Organisation internationale de la Francophonie a « salué la réaction rapide des autorités » du Bénin, qui disent avoir déjoué dimanche un coup d’Etat, tout en déplorant « la multiplication préoccupante des ruptures de l’ordre démocratique en Afrique de l’Ouest ».
Dans un communiqué, la secrétaire générale de la Francophonie, Louise Mushikiwabo, a « condamné avec la plus grande fermeté la tentative de prise du pouvoir par la force survenue ce dimanche matin au Bénin », laquelle « constitue une violation grave des principes démocratiques au coeur des engagements de la Francophonie ».
Les autorités du Bénin ont affirmé dimanche avoir déjoué un coup d’Etat, quelques heures après l’irruption dans la matinée de militaires à la télévision affirmant avoir destitué le président Patrice Talon.
Mme Mushikiwabo « salue la réaction rapide des autorités, qui a permis de rétablir la situation, et appelle au plein respect du fonctionnement régulier des institutions, ainsi qu’à la garantie de la sécurité des populations ».
La secrétaire générale de la Francophonie relève aussi « la multiplication préoccupante des ruptures de l’ordre démocratique en Afrique de l’Ouest qui fragilisent durablement la stabilité et les institutions de la région ».
L’OIF, dont le siège est à Paris, compte 90 Etats et gouvernements (53 membres, cinq membres associés et 32 observateurs).
M. Talon doit passer la main à l’issue d’un scrutin présidentiel en avril, après deux mandats à la tête du Bénin, petit pays côtier d’Afrique de l’Ouest à la croissance économique solide, mais miné par des violences jihadistes meurtrières dans sa partie nord.
Cette tentative de putsch intervient dans une Afrique de l’Ouest secouée par l’instabilité politique depuis le début de la décennie avec des coups d’Etat au Mali, au Burkina Faso et au Niger – deux voisins du Bénin -, ainsi qu’en Guinée et plus récemment, fin novembre, en Guinée-Bissau.
Avec AFP