Les Nations unies ont besoin de plus de 850 millions de dollars soit plus de 500 milliards de FCFA en 2024 pour apporter de l’aide à 1,3 million de réfugiés rohyngias et les communautés qui les accueillent, a indiqué le Haut-Commissariat aux réfugiés ce mercredi 13 mars 2023.
Les Rohingyas, minorité musulmane persécutée en Birmanie, ont fui en masse au Bangladesh voisin, où 95% des ménages de réfugiés dépendent de l’assistance humanitaire, souligne le HCR dans un communiqué.
« La solidarité internationale avec le Bangladesh et la protection des réfugiés sont plus que jamais nécessaires à mesure que le conflit en Birmanie s’intensifie », note le Haut-Commissariat, insistant sur le fait que le manque de fonds pour répondre aux besoins des réfugiés a des « graves conséquences » directes et durables.
« Les réfugiés rohingyas restent dans l’incertitude et dépendent de l’aide humanitaire pour survivre dans des camps surpeuplés en proie à l’insécurité et aux catastrophes naturelles », souligne le communiqué.
Le plan de réponse conjoint présenté, rassemble 117 partenaires, dont près de la moitié sont des organisations bangladaises.
Il vise à venir en aide à environ un million de réfugiés rohingyas à Cox’s Bazar où se trouve un gigantesque camp de réfugiés au Bangladesh et sur l’île de Bhasan Char, ainsi qu’à 346.000 personnes issues des communautés d’accueil.
L’argent doit servir à fournir de la nourriture, un abri, des soins de santé, un accès à l’eau potable, des services de protection, un accès à l’éducation et à des moyens de subsistance ainsi que le développement des compétences.
L’ONU demande moins de fonds que l’année dernière. Quelque 876 millions de dollars avaient été requis mais, au final, seuls 440 millions de dollars avaient été versés.
Les conditions de vie dans les camps surpeuplés du Bangladesh, où l’anarchie sévit, ont vu un nombre croissant de Rohingyas tenter des voyages maritimes dangereux et souvent mortels à destination de la Malaisie et de l’Indonésie.
Le Bangladesh héberge environ un million de Rohingyas, dont beaucoup ont fui la répression militaire de 2017 en Birmanie contre cette minorité majoritairement musulmane, qui fait désormais l’objet d’une enquête de l’ONU pour génocide.
Avec l’AFP
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