Loi contre l’homosexualité au Burkina Faso : Amnesty International sort du silence

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Crédit photo : Amnesty international

L’ONG Amnesty International est sortie du silence après l’adoption de la loi contre l’homosexualité au Burkina Faso.

Elle s’est dite « alarmée et profondément préoccupée » par la criminalisation des relations sexuelles consenties entre adultes de même sexe au Burkina Faso, dans un communiqué publié ce mardi 2 septembre 2025.

Le Burkina est dirigé par une junte souverainiste et hostile à l’Occident, avec à sa tête le capitaine Ibrahim Traoré, au pouvoir depuis un putsch en septembre 2022.

Lundi, l’Assemblée législative de transition a adopté une loi prévoyant des peines pouvant aller jusqu’à cinq ans de prison pour les « auteurs de pratiques homosexuelles. »

« Nous sommes alarmés et profondément préoccupés par la criminalisation des relations entre personnes adultes de même sexe », a réagi l’ONG au lendemain de l’adoption de cette loi.

Aucune loi ne visait particulièrement les personnes homosexuelles au Burkina Faso, lesquelles vivent toutefois discrètement dans ce pays ouest-africain.

« Cela ne fait que créer de la discrimination et violer le droit à l’égalité devant la loi », a ajouté Amnesty.

L’ONG appelle le capitaine Traoré à renvoyer le texte « à l’Assemblée législative de transition pour révision avant de le promulguer ».

Amnesty International affirme également que cette loi est « contraire à la Charte africaine des droits de l’Homme et des Peuples et au Pacte international relatif aux droits civils et politiques, tous deux ratifiés par le Burkina Faso ».

Depuis l’arrivée du capitaine Traoré à la tête du pays, le Burkina a tourné le dos à plusieurs partenaires occidentaux, la France en tête, pour se rapprocher de la Russie ou de l’Iran notamment.

Les relations homosexuelles sont interdites dans un tiers des pays du monde et peuvent être dans certains d’entre eux passibles de prison, voire de la peine de mort.

En Afrique, une majorité de pays ont des législations qui interdisent et répriment l’homosexualité : c’est le cas d’une trentaine d’États sur 54.

© Agence France-Presse

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