Dans le domaine du logement, de la santé et de l’éducation, l’Ethiopie, un pays africain développe de grands projets.
Lors d’une rencontre tenue le 3 janvier 2025 avec les membres du Parlement, le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed l’a évoqué.
Il a en outre présenté un état des lieux détaillé des avancées majeures de son gouvernement dans plusieurs secteurs clés, notamment la santé, l’éducation, les infrastructures urbaines et le logement.
Un discours à la fois factuel et ambitieux, axé sur les résultats concrets et les défis à relever.
Santé : un système en pleine mutation mais encore fragile
Depuis l’arrivée de Abiy Ahmed au pouvoir, environ 6 000 nouveaux établissements de santé ont vu le jour sur un total de 22 000 que compte le pays.
Cette dynamique d’expansion est largement soutenue par une implication croissante du secteur privé.
Toutefois, le Premier ministre a reconnu que le système reste confronté à des défis importants, notamment au niveau des infrastructures existantes et du manque de personnel qualifié.
Parmi les priorités du gouvernement figure le renforcement de l’assurance maladie communautaire, un mécanisme visant à élargir l’accès aux soins pour les populations les plus vulnérables.
Éducation : Une mobilisation nationale pour l’enfance et les enseignants
Le secteur éducatif affiche lui aussi des progrès notables. Cette année, 4,2 millions d’enfants ont été inscrits dans des programmes préscolaires, dont 26 000 enfants à besoins spécifiques.
Des efforts ont été entrepris pour améliorer la formation du personnel éducatif : 68 000 enseignants ont été formés l’année dernière, et 80 000 autres le seront cette année.
En parallèle, une trentaine d’écoles secondaires modèles sont en construction dans le pays, preuve de la volonté du gouvernement d’élever les standards pédagogiques.
Le Premier ministre a également salué le soutien communautaire, qui a permis une nette amélioration du ratio élèves/manuels scolaires.
Corridors urbains : un tournant pour les villes éthiopiennes
Abiy Ahmed a également insisté sur le développement spectaculaire des corridors urbains, un projet qui transforme le paysage des villes du pays en éliminant les déchets, réduisant la pollution et embellissant les espaces publics.
Addis-Abeba, la capitale, sert de vitrine à cette transformation. Réalisée sans financement extérieur mais grâce à l’expertise locale et l’autofinancement, cette rénovation urbaine est saluée comme un modèle.
Le mouvement s’étend à d’autres villes comme Gondar, Bahir Dar, Jimma ou encore Bishoftu.
D’ici fin août 2025, plus de 20 000 projets d’infrastructures seront livrés : routes, écoles, centres de santé et autres structures de services publics.
Une dynamique qui reflète l’engagement du gouvernement à améliorer les conditions de vie des citoyens sur l’ensemble du territoire.
Logement : Un chantier colossal et une nouvelle approche
Face à la pénurie de logements, le gouvernement a opté pour des partenariats public-privé, un modèle inédit dans le pays.
En cinq ans, environ un million de logements ont été construits, et plus de 265 000 autres sont actuellement en chantier.
En milieu rural, des projets de “corridors ruraux” ont été initiés pour offrir des logements décents à la population villageoise.
De plus, pendant la saison des pluies, plus de 100 000 habitations ont été rénovées grâce au volontariat communautaire, illustrant l’esprit de solidarité nationale.
Tout en exposant ces résultats, Abiy Ahmed n’a pas nié l’existence d’obstacles structurels. Il a insisté sur la nécessité de poursuivre les réformes, d’impliquer toutes les parties prenantes et d’entretenir l’élan collectif.