En Côte d’Ivoire, l’honorable Naya Jarvis Zamble, députée-maire de Gohitafla, a réagi suite au litige foncier qui fait la une des médias.
En effet, la députée a dénoncé la corruption et appelé à une réforme du système foncier.
« LITIGE FONCIER EN CÔTE D’IVOIRE : TROP C’EST TROP
Je suis profondément préoccupée par la crise foncière qui secoue notre pays, notamment l’affaire ‘Djorogobite-2’. Des familles entières, des travailleurs honnêtes, sont aujourd’hui victimes d’un système foncier gangrené par la corruption et l’injustice.
Je tiens tout d’abord à exprimer mon soutien à toutes ces victimes qui se retrouvent spoliées de leurs biens, après des années d’efforts et de sacrifices. Je tiens à leur exprimer ma solidarité et ma compassion. Mais au-delà de la compassion, il est temps d’agir, car l’impunité doit cesser !
Il est inadmissible de voir des familles entières ruinées, des vies brisées à cause de la corruption et de l’impunité qui règnent dans certains services de l’administration.
Des individus véreux, motivés par l’appât du gain, n’hésitent pas à spolier des honnêtes citoyens de leurs biens, les laissant dans le désespoir.
Je dénonce avec la plus grande fermeté ces pratiques mafieuses qui gangrènent notre société et minent notre vivre-ensemble.
Il est temps que cela cesse !
Les responsables de ces actes odieux doivent être traduits en justice et répondre de leurs crimes.
Nous interpellons solennellement les ministères concernés, notamment celui de la Construction et celui de la Justice, afin qu’ils prennent leurs responsabilités et garantissent un traitement équitable des litiges fonciers.
Nous exigeons que la lumière soit faite sur ces dossiers où des opérateurs immobiliers, en complicité avec certaines administrations, usent de leur influence pour s’accaparer illégalement des terrains au détriment des véritables propriétaires.
Par ailleurs, je tiens à rappeler que la Côte d’Ivoire a toujours été une terre d’hospitalité. Cependant, il est inadmissible que des non-nationaux puissent acquérir des terres au détriment des Ivoiriens. La loi ivoirienne distingue deux types de foncier :
Le foncier rural, qui est strictement réservé aux Ivoiriens. Cette loi interdit aux étrangers d’acquérir des terres rurales, afin de préserver notre patrimoine foncier agricole.
Le foncier urbain, en revanche, est ouvert aux non-nationaux. Cette faille juridique a permis à de nombreux étrangers de s’approprier des terrains en ville, souvent de manière frauduleuse ou spéculative, au détriment des Ivoiriens.
C’est pourquoi il faudrait un projet de loi visant à interdire l’accès à la propriété foncière urbaine aux non-nationaux. Cette réforme serait essentielle pour garantir aux Ivoiriens d’accéder à la propriété sans être évincés par des spéculateurs non nationaux.
Nous devons défendre nos intérêts nationaux et veiller à ce que les richesses de notre pays profitent d’abord à nos concitoyens.
Enfin, face à l’ampleur de cette crise foncière, qui touche de nombreux Ivoiriens et menace la cohésion sociale, je lance un appel solennel au Président de la République afin qu’il se saisisse personnellement de ce dossier aux proportions alarmantes et qui s’apparente désormais à un véritable drame national.
Ivoirien d’abord !
Je vous remercie », a-t-elle écrit sur sa page Facebook, le 22 février 2025.