Le marché du lithium pourrait connaître un bouleversement majeur avec la confirmation d’un gisement exceptionnel en territoire allemand.
Cette découverte intervient à un moment où l’Europe cherche désespérément à réduire sa dépendance aux importations chinoises et sud-américaines pour alimenter sa production de batteries de voitures électriques.
La société Neptune Energy vient de valider la présence de ressources considérables dans la région d’Altmark, au nord de l’Allemagne, ouvrant des perspectives inédites pour l’autonomie énergétique européenne.
L’évaluation menée par l’agence indépendante Sproule ERCE révèle que le sous-sol du nord de la Saxe-Anhalt contient 43 millions de tonnes d’équivalent carbonate de lithium (LCE).
Bien que ce chiffre reste inférieur aux premières estimations de 70 millions de tonnes, il positionne néanmoins Altmark parmi les réserves mondiales les plus significatives actuellement identifiées.
Les projections de Neptune Energy tablent sur une extraction annuelle d’environ 25 000 tonnes de lithium, un volume suffisant pour alimenter la production de batteries destinées à près de 500 000 véhicules électriques par an.
Ces chiffres prennent une dimension particulière quand on sait qu’une batterie de voiture électrique moyenne nécessite environ 50 kg de lithium pour sa fabrication.
Le projet allemand s’appuie sur une méthode innovante appelée extraction directe du lithium (DLE). Cette technologie exploite la saumure présente dans les puits de gaz existants, permettant ainsi une récupération plus efficace et moins impactante que les méthodes traditionnelles d’extraction minière.
L’avantage de cette approche réside dans sa capacité à valoriser des infrastructures déjà en place, réduisant considérablement les coûts d’investissement initial.
Contrairement aux exploitations classiques qui nécessitent d’immenses bassins d’évaporation et plusieurs mois de traitement, la DLE permet une extraction plus rapide et plus respectueuse de l’environnement.
Cette méthode pourrait devenir un standard pour les futurs projets européens, notamment grâce à son empreinte carbone réduite par rapport aux techniques conventionnelles.