L’Iran fait une déclaration qui va plaire aux États-Unis de Donald Trump

L’Iran fait une déclaration qui va plaire aux États-Unis de Donald Trump

Crédit Photo : Getty Images via AFP

Le président iranien, Massoud Pezeshkian, a déclaré que son pays n’avait « aucun problème » à reprendre les pourparlers avec les États-Unis, en dépit du bombardement par Washington de plusieurs sites nucléaires en Iran lors de la guerre entre la République islamique et Israël en juin 2025.

« Nous ne voyons aucun problème à reprendre les négociations », a affirmé Massoud Pezeshkian dans un entretien accordé à l’animateur américain Tucker Carlson, diffusé lundi 7 juillet 2025, se demandant toutefois « comment » l’Iran pourrait « à nouveau faire confiance » aux Etats-Unis.

S’il est incontestable que les frappes ciblées sur les installations nucléaires iraniennes ont pour effet direct de retarder le programme, tout comme les assassinats de scientifiques de haut niveau ont pu affaiblir momentanément les capacités techniques, est-il réellement possible de désapprendre une technologie que l’on est en passe de maîtriser ? Peut-on réellement effacer du savoir humain ce qui a déjà été compris, archivé, partagé ?

Un désarmement iranien ne peut advenir qu’à condition de modifier la perception même de la menace. Si Israël et les pays occidentaux souhaitent qu’un jour l’Iran renonce à toute capacité nucléaire militaire, il faudra créer les conditions objectives pour cela : garanties de sécurité régionales, reconnaissance mutuelle, réintégration de l’Iran dans les mécanismes de coopération économique et politique. Autrement dit, rendre l’arme coûteuse sur les plans politique, économique et symbolique.

Cela doit-il passer par un changement de régime en Iran ? Peut-être. Mais ce n’est pas sous les bombes israéliennes ou américaines que le peuple iranien se soulèvera pour renverser le pouvoir en place.

De plus, l’histoire contemporaine regorge d’exemples où les interventions militaires étrangères n’ont fait qu’accentuer les nationalismes, renforcer les régimes autoritaires, et alimenter les spirales de violence (Afghanistan, Irak, Libye, Syrie, Mali, RDC…).

La démocratie, si elle doit advenir, ne s’impose pas par le feu. Elle se construit lentement, sur des bases internes, culturelles, sociales.

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