Lors de ses interviews, Lionel Messi ne cache pas l’impact de Pep Guardiola sur le football moderne. Pour lui, « Pep a changé le football. Tout le monde voulait nous copier ».
Mais dans le même souffle, il nuance : « En fait, il a fait du mal au football », une déclaration forte, à la hauteur de l’héritage que Lionel Messi et Pep Guardiola ont laissé.
Entre 2008 et 2012, le FC Barcelone de Pep Guardiola a dominé le monde. Lionel Messi, au cœur de ce système, brillait aux côtés de Xavi, Iniesta et Busquets.
L’équipe fascinait par sa possession, son pressing, sa lecture du jeu. Elle donnait l’impression que le football était simple. Mais cette fluidité reposait sur des joueurs d’exception, un collectif formé depuis l’enfance, et une vision partagée.
Le problème, selon Lionel Messi, vient après. Des clubs ont tenté de reproduire ce style sans en comprendre la mécanique. Ils ont voulu jouer comme le Barça de Pep.
Résultat : un football lent, prévisible, souvent inefficace. Beaucoup ont confondu possession et domination. Ils ont gardé le ballon, mais sans créer de danger. Le spectacle en a souffert.
Même Pep Guardiola a fini par revoir sa copie. En Allemagne, puis en Angleterre, il a intégré plus de verticalité, plus de puissance, plus de vitesse.
À Manchester City, il utilise des profils comme Rodri, De Bruyne ou Haaland pour mixer rigueur tactique et explosivité offensive. Il reste fidèle à ses principes, mais il ne les applique plus comme à Barcelone.
Lionel Messi rappelle une vérité simple : on ne copie pas le génie. Le Barça de cette époque était une alchimie rare.
Le vouloir en modèle universel a mené à des dérives. Pep Guardiola a inspiré une génération, mais tout le monde n’a pas su s’en inspirer avec justesse.
L’ironie, c’est qu’en cherchant à imiter Messi et Pep, beaucoup ont oublié leur propre identité. Et c’est peut-être là, selon l’Argentin, que le football a perdu un peu de son âme.