Avant de devenir le symbole absolu de la victoire argentine, Lionel Messi a connu une période tourmentée, marquée par la frustration, les critiques et un profond sentiment d’injustice.
Pendant longtemps, chaque rassemblement avec l’équipe nationale devenait un test émotionnel, un passage où il devait affronter non seulement l’exigence sportive, mais aussi le regard impitoyable d’une partie du public.
Messi ne cache plus combien ces années l’ont marqué : « La famille est tout pour moi. Ils étaient toujours à mes côtés, parce qu’il y a des moments difficiles aussi, ceux que nous avons beaucoup souffert avec l’équipe nationale.
Nous en avons peu parlé avant. Vous pensez déjà au prochain match, et je reviendrais d’Argentine et trois jours plus tard, je jouerais avec Barcelone. Je vivais deux réalités différentes ».
C’est cette dualité qui l’a longtemps rongé. À Barcelone, Lionel Messi brillait, empilait les buts, collectionnait les trophées. Mais en Argentine, chaque faux pas devenait un verdict, chaque silence du public une interrogation, chaque défaite un procès.
Les attaques n’étaient pas seulement sportives. Elles remettaient en cause son identité, une douleur particulièrement lourde pour un joueur profondément attaché à son pays. Il l’a reconnu :
« À Barcelone, on gagnait tout, je jouais bien et je marquais des buts, puis j’allais en équipe nationale et les résultats ne venaient pas. Ils me maudissaient.
Ils me disaient toutes sortes de choses, comme ça je ne sentais pas le maillot, ou que je n’étais pas argentin, ou que je ne jouerais plus, ou que je ne devrais même pas être là ».
Pour Messi, le plus dur n’était pas de lire ces critiques, mais de voir ceux qu’il aime en souffrir. Il en parle avec émotion :
« Ma famille traversait une période vraiment difficile. Et bien, c’est le moment où tu apprécies encore plus tout l’amour véritable que les gens ont pour toi, qu’ils sont à tes côtés ».
Cette épreuve a renforcé un lien déjà solide. Le joueur reconnaît aujourd’hui à quel point sa force vient de ceux qui l’entourent :
« Et j’ai toujours eu de la chance que ma famille soit si proche de moi. Nous sommes tellement unis, tout comme la famille de ma femme, et cela rend tout plus facile, parce qu’ils agissent de la même façon que nous ».
Notons d’ailleurs que ces mots ne sont pas seulement un hommage. Ils racontent un parcours émotionnel, l’envers d’une légende. Car si Lionel Messi a finit par triompher avec l’Argentine, c’est aussi parce qu’il n’a jamais été seul.
Derrière chaque moment de doute, chaque insulte, chaque chute, il y avait une famille qui tenait debout avec lui, prête à l’aider à recommencer.