Ligue des nations : la Belgique dans le pétrin avant son match contre la France

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Crédits photo : Foot Mercato / DR

La Ligue des nations s’annonce compliquée pour la Belgique. En effet, l’équipe de Belgique, contrainte à une cure de jouvence suite au retrait de plusieurs cadres d’une génération dite dorée sans jamais avoir été titrée, se présente pleine de doutes lundi face à la France, un match à risques pour Domenico Tedesco, sélectionneur critiqué.

Cette rencontre de Ligue des nations à laquelle ne prendront pas part Kevin De Bruyne et Romelu Lukaku, soucieux de se préserver physiquement au début d’une saison surchargée, sera un nouveau laboratoire permettant de juger plusieurs nouveaux venus appelés à prendre la succession des Hazard, Courtois, Witsel, Vertonghen, et autres Carrasco…

Jeudi dernier à Rome face à l’Italie, les Diables Rouges n’ont pas rassuré leurs fans. Rapidement menés 2 à 0, ils n’ont dû leur salut qu’à l’exclusion du défenseur de la Nazionale Lorenzo Pellegrini, à la 38e minute.

S’ils sont revenus au score grâce à des buts de Maxim De Cuyper et Leandro Trossard, les Belges n’ont toutefois pas profité de leur supériorité numérique pour s’imposer.

Surtout, la tactique de Tedesco est apparue illisible, le sélectionneur ayant notamment aligné l’ailier gauche Jeremy Doku au poste de piston droit.

De quoi raviver le débat sur le futur du sélectionneur à la tête de l’équipe. Au lendemain de la prestation des Diables, les médias belges était quasiment unanimes pour réclamer le départ de l’Italo-Allemand.

L’argument de la jeunesse mise en avant pour la ligue des nations

« Cauchemar », « naufrage tactique », « désastre »… La presse du plat pays n’a pas été tendre avec un entraîneur plus que jamais en sursis après deux années à la tête de la sélection.

L’ancien coach de Schalke 04, du Spartak Moscou et du RB Leipzig avance toutefois la circonstance atténuante de devoir rebâtir une équipe qui reste sur deux tournois ratés avec une élimination dès le premier tour au Mondial-2022 et une sortie par la petite porte face à la France en 8es de finale du denier Euro.

En l’absence des trentenaires De Bruyne (33 ans, 107 sélections) et Lukaku (31 ans, 119 capes), seuls trois joueurs de l’effectif choisis pour affronter les Bleus ont porté le maillot national plus de 30 fois: Youri Tielemans (73), Timothy Castagne (50) et l’aîné des joueurs de champ, Léandro Trossard, qui affiche 37 apparitions du haut de ses 29 ans.

Avec une moyenne d’âge de 24,8 ans, le noyau actuel à des airs de sélection Espoirs. Sur les 23 joueurs appelés cette semaine, huit ont d’ailleurs disputé le dernier Euro de cette catégorie en 2023.

Mais Domenico Tedesco ne pourra plus longtemps se cacher derrière l’argument de la jeunesse tant les supporters belges sont devenus exigeants et surtout frustrés après les contre-performances des deux précédents tournois.

En dix-neuf mois sous son mandat, la formation noire-jaune-rouge n’a fait que régresser, estimait samedi le quotidien La Dernière Heure/Les Sports.

Consultant très écouté sur la RTBF, Philippe Albert déplore le manque de leadership, ne voyant « aucun joueur capable de prendre la relève » des anciens. L’ex-international estime aussi que « la Fédération a commis une erreur en prolongeant Tedesco avant l’Euro-2024 l’été dernier ».

Le climat est donc au défaitisme au moment d’affronter les hommes de Didier Deschamps. Comme l’a montré la récente réaction de Kevin De Bruyne qui avait reproché en public à ses jeunes coéquipiers leurs manquements après la défaite en France (2-0) début septembre.

De quoi amplifier l’ambiance morose qui pourrait être davantage plombée en cas de revers lundi au stade Roi Baudouin.

© avec l’AFP