Le Paris Saint-Germain s’attaque ce 14 février 2024 au Parc des Princes (20h00 GMT) à son premier grand rendez-vous européen de la saison contre la Real Sociedad, en 8e de finale aller de la Ligue des champions, un adversaire a priori largement à sa portée.
Les Parisiens ne doivent pas laisser place aux doutes susceptibles de les assaillir, eux qui restent sur deux éliminations coup sur coup à ce stade de la compétition. Depuis 2017, ils n’ont franchi les huitièmes de finale qu’à deux reprises. Bien trop insuffisants au regard de leurs ambitions.
Mais depuis 2011 et l’arrivée aux commandes du club de QSI (Qatar Sports Investments), le PSG n’a jamais livré de contre-performance lors de matches à élimination directe face à des équipes plus faibles sur le papier: Valence en 2013, Leverkusen en 2014, Dortmund, Atalanta Bergame et Leipzig en 2020.
En revanche, les Parisiens ont très souvent pris la porte contre des adversaires d’un autre calibre: Barcelone (2013, 2015 et 2017), Chelsea (2014), Manchester City (2016 et 2021), Real Madrid (2018 et 2022), Bayern (2020 et 2023), Manchester United (2019).
La Real Sociedad n’évolue clairement pas dans la catégorie de ces cadors européens. Une élimination le 5 mars, date du match retour à Saint-Sébastien, constituerait donc un nouvel échec cuisant pour Paris dans la compétition européenne, synonyme de nouvelle saison ratée.
« Pressing agressif »
D’autant que le club basque, 7e de la Liga, est décimé par les blessures. Six joueurs sont absents: Fernandez, Odriozola, Becker, Munoz, Tierney, Elustondo. Et le capitaine Mikel Oyarzabal, bien que présent dans le groupe, est incertain.
Côté parisien, le Sud-Coréen Lee Kang-In est absent du groupe mais la présence de Kylian Mbappé dans le Onze de départ à été confirmée par Luis Enrique mardi. « Je crois que quand une équipe a un joueur du rang de Kylian Mbappé, la seule chose qu’il faut comprendre c’est que plus il joue, mieux c’est pour l’équipe. Il aurait pu jouer il y a quatre jours (en championnat) mais prendre un risque n’était pas utile« , a souligné l’entraîneur espagnol du club parisien.
Les jeunes Senny Mayulu et Ethan Mbappé sont également convoqués au Parc, où les ultras ont promis une « ambiance exceptionnelle » et un important tifo, dans un communiqué du Collectif Ultras Paris (CUP).
Mardi soir, douze supporters du PSG « se revendiquant de l’ultradroite » ont été interpellés dans le centre de Paris par la police qui les soupçonnait de vouloir agresser des fans de la Real Sociedad, a-t-on appris mercredi de source policière.
A la différence du club de la capitale, qui s’est qualifié de justesse en 8e de finale derrière Dortmund après deux défaites et un match nul en phase de groupe, l’équipe espagnole a terminé en tête du sien devant l’Inter Milan, finaliste de la dernière édition qui marche sur l’eau cette saison dans le championnat italien. Les Basques n’avaient plus atteint ce stade de la C1 depuis 20 ans.
Contre la Real Sociedad, « c’est très simple: il faut leur prendre le ballon le plus vite possible et il faut essayer de ne pas le perdre. N’oublions pas que la Real est l’une des équipes qui a le moins encaissé de buts, c’est un adversaire qui ne fait pas de cadeaux, son pressing est agressif« , a mis en garde Luis Enrique, avec la volonté de confisquer le ballon aux Espagnols.
« Tranquille »
Mardi, le milieu de terrain Fabian Ruiz a voulu minimiser l’idée que la pression monte au sein du club avant le match. « Ce qui se passe à l’extérieur, on ne peut pas le contrôler, mais nous à l’intérieur je peux vous assurer qu’on est tranquille« , a-t-il dit.
« On travaille pour progresser, mais on ne se sent pas obligés de la gagner (la Ligue des champions, NDLR). On veut la gagner, comme toutes les équipes, mais on ne sent pas de pression ou d’obligation particulière« , a-t-il encore insisté.
Un discours déjà tenu avec vigueur par Luis Enrique samedi après la victoire contre Lille en championnat (3-1). « Je vois, je ressens, je perçois autour du club des choses. On ne parle que de la Ligue des champions depuis trois semaines. On en parle comme d’un match à la vie à la mort. Ce n’est pas le cas. On doit rester tranquille, avoir de l’envie mais sans sentir de la pression, de l’anxiété. »
Face aux Basques, le PSG se facilitera la vie si son nouveau trident offensif Ousmane Dembélé-Kylian Mbappé-Bradley Barcola, trouvaille du coach parisien qui devrait l’aligner pour la première fois en Ligue des champions, s’avère aussi redoutable que d’habitude.
Avec AFP