Sans sa superstar Kylian Mbappé, le Real Madrid, renversé (2-1) ce mercredi 10 décembre 2025 par Manchester City dans un choc haletant en Ligue des champions, a concédé mercredi une deuxième défaite consécutive sur sa pelouse, ce qui pourrait précipiter la chute de son entraîneur Xabi Alonso.
Même s’il n’y avait ni trophée ni médaille au bout, ce classique européen était bien une finale pour le technicien basque, dont l’avenir s’est un peu plus assombri après ce deuxième revers en trois jours.
Xabi Alonso, dominé dans son duel avec son mentor Pep Guardiola, pourrait ainsi voir son projet collectif prendre brutalement fin après seulement sept mois sur le banc de la Maison-Blanche, où « deux défaites peuvent avoir la tête d’un entraîneur ».
La prestation de ses joueurs, transfigurés par rapport à l’humiliation de dimanche dernier face au Celta Vigo (2-0), pourrait néanmoins lui offrir un dernier sursis dimanche contre Alavés, faute de remplaçant de son calibre disponible sur le marché.
Les Merengues, qui ont terminé la rencontre épuisés, sous une nouvelle bronca, ont en effet mis l’envie et l’intensité nécessaires dans ce genre de soirées, donnant quelques raisons supplémentaires d’estimer que « l’armada de stars madrilène choisit ses matches ».
Défaite du Real Madrid face à Manchester City : Haaland muselé par les joueurs de Xabi Alonso mais toujours décisif
Comment expliquer, sinon, l’entame conquérante des Espagnols, qui auraient pu prendre l’avantage dès la deuxième minute de jeu lorsque Vinícius Júnior, fauché par Matheus Nunes à l’entrée de la surface, a cru obtenir un penalty qui ne fut qu’un coup franc (2e), menant à une première tentative déviée de Federico Valverde (4e).
Même sans Mbappé, diminué et laissé sur le banc, le Roi d’Europe, dominé dans le jeu, a alors rappelé qu’il avait les joueurs pour traverser le terrain en trois passes et piquer à tout moment en contre-attaque.
Trouvé sur son côté gauche, Vinicius a cependant manqué d’efficacité devant l’ex-gardien parisien Gianluigi Donnarumma (7e, 15e).
Les Madrilènes ont fini par ouvrir le score en contre, grâce à un but de Rodrygo, bien lancé par Jude Bellingham pour tromper le portier italien d’une frappe croisée (28e, 1-0), mettant ainsi fin à la plus longue disette de l’histoire du club (32 matchs de suite).
Pris de vitesse sur le coup, le jeune latéral anglais Nico O’Reilly, opportuniste sur un corner bien tiré par Rayan Cherki, s’est bien rattrapé en égalisant de près (35e, 1-1), sur la seule véritable occasion anglaise.
Cinq minutes plus tard, le colosse norvégien Erling Haaland, transparent jusqu’ici mais encore accroché par l’Allemand Antonio Rüdiger dans la surface, a obtenu puis transformé un penalty logique pour tout renverser avant la mi-temps (43e, 2-1).
Sa cinquième réalisation en six journées de C1, sa 21e en 21 matches toutes compétitions confondues avec les Skyblues, qui auraient même pu enfoncer le clou sans deux parades successives de Thibaut Courtois (45e).
Décalé en position idéale par Rodrygo, l’Anglais Jude Bellingham, omniprésent au milieu, a lui raté une occasion en or de ramener le Real à hauteur en tentant une balle piquée qui a fini au-dessus (51e).
Face notamment aux percées de Jérémy Doku et Rayan Cherki, la suite fut bien compliquée pour la défense merengue, privée de Carvajal, Militao, Huijsen, Alaba, Alexander-Arnold et Mendy, mais une nouvelle fois sauvée par Courtois (52e, 59e, 62e).
Dos au mur et sans Kylian Mbappé pour le sauver cette fois-ci, Xabi Alonso a lancé toutes ses armes offensives pour tenter de faire basculer la rencontre — et son destin — du bon côté.
Mais ni Vinicius, encore maladroit (77e, 80e), ni le jeune Brésilien Endrick, qui a trouvé la barre de la tête (85e), n’ont pu lui offrir ce luxe.