La Ligue des champions aura des faux airs de Ligue 1 pour le PSG et Brest, qui se retrouvent le 11 février 2025 à Guingamp en match aller du barrage d’accession aux 8e de finale, 10 jours après un duel mouvementé en championnat.
Lors de cette rencontre de la 20e journée le 1er février, Paris avait dynamité la défense brestoise en Bretagne (5-2).
Mais il va falloir oublier la Ligue 1 lorsque retentira l’hymne de la C1 au Roudourou de Guingamp (le stade Francis-Le-Blé de Brest n’étant pas aux normes UEFA).
Un défi tant pour Paris que pour Brest. « On aurait préféré jouer une équipe étrangère. On joue des Coupes d’Europe pour se confronter justement à des clubs étrangers », a pesté le coach brestois Eric Roy après le tirage.
Quant à Luis Enrique, il s’est attaché à bien marquer la spécificité de la Ligue des champions: « Ce sont des compétitions différentes, en Ligue 1 c’est la meilleure équipe en premier au classement, et nous le sommes, mais en Ligue des champions il faut être bon sur les deux matchs, et les détails sont très importants ».
L’entraîneur parisien, dont la prolongation jusqu’en 2027 a été officialisée vendredi, sait qu’il doit garder son équipe, largement favorite, aux aguets. Et ne pas se griser ou se relâcher après les belles performances des dernières semaines. Le manque de réalisme de l’automne et du début d’hiver semble en tout cas résolu, notamment grâce à la forme étincelante d’Ousmane Dembélé, auteur de ses 15e et 16e buts en Ligue 1 contre Monaco (4-1).
En Ligue des champions, les Parisiens ont fini très fort avec trois victoires convaincantes d’affilée, contre Salzbourg (3-0), Manchester City (4-2) et Stuttgart (4-1), avec un football total basé sur le pressing et les permutations. Et ce après avoir occupé les places éliminatoires lors de cette phase de ligue.
« Mission impossible »
Ces sueurs froides ont laissé place à la confiance et l’optimisme. Hériter de Brest pour cette double confrontation est pour Paris une bonne affaire sur le papier, par rapport à d’autres adversaires envisagés avant la dernière journée du premier tour, comme la Juventus Turin, le Benfica Lisbonne ou encore le Feyenoord Rotterdam.
Brest, Petit Poucet qui a créé la surprise en phase de ligue, n’a plus battu le PSG depuis 40 ans, un 3-1 le 26 janvier 1985. Il reste même sur 17 défaites lors des 18 dernières confrontations, avec un Ousmane Dembélé en bourreau (un doublé lors du 3-1 en septembre dernier, un triplé le 1er février).
Mais dans les faits, le Stade brestois a presque toujours bousculé les Parisiens lors de leurs derniers affrontements. Ainsi il y a 10 jours, il avait réussi à faire planer le doute avant de trop se livrer derrière; la saison dernière, il avait failli renverser Paris (défaite 3-2 à la dernière minute) puis avait obtenu un nul au Parc des Princes (2-2).
Si des motifs d’espoir existent donc, Eric Roy a eu du mal à cacher son pessimisme sur RMC: « Tout le monde court, tout le monde attaque et tout le monde défend dans cette équipe du PSG. Ça ne leur garantira peut-être pas de remporter la C1 mais je pense qu’ils se posent en sérieux prétendants ».
Et le technicien d’ajouter, alors que le club découvre le format en double confrontation: « J’ai quelques petits trucs en tête (pour les gêner, NDLR), mais je pense qu’on a déclenché l’opération mission impossible. Battre le PSG est déjà difficile, mais sur un match, c’est toujours possible. Sur une double-confrontation, c’est encore plus compliqué ».
Avec AFP