Euphorique depuis sa remontée contre Manchester City en janvier (4-2), le PSG a l’ambition de revivre une nouvelle soirée de rêve contre l’impressionnante armada de Liverpool, ce mercredi 5 mars 2025 (21h00) au Parc des Princes en huitième de finale aller de Ligue des champions.
Petite surprise concoctée par l’entraîneur parisien Luis Enrique : Désiré Doué, en grande forme ces dernières semaines, est sur le banc, au profit de la recrue de l’hiver Khvicha Kvaratskhelia. Bonne nouvelle pour Paris, chez les Reds Cody Gakpo n’est pas sur la feuille de match.
« Ca aurait pu être une finale de Ligue des champions », assure l’entraîneur Luis Enrique, pour qui il est « difficile d’imaginer une meilleure affiche entre deux équipes qui dominent ».
Pour le PSG en effet, la période est devenue faste, après les tensions et les doutes de l’automne. Il a gagné 15 de ses 16 matches en 2025, inscrivant 54 buts dont 18 par Ousmane Dembélé – un record individuel au 21e siècle à ce stade de l’année civile. Mais le danger vient de partout avec des jeunes qui confirment, de Bradley Barcola à Désiré Doué en passant par Vitinha et Joao Neves.
D’ailleurs, ce dernier montre une fois de plus qu’à 20 ans, il n’a pas froid aux yeux tant sur le terrain que devant la presse, en assurant : « C’est un match à la portée du PSG. (…) Il faut garder le ballon autant que possible, ils ont beaucoup de qualités, mais le foot c’est une question de circulation du ballon et je pense que là-dessus on est meilleurs ».
Même si la route de la finale à Munich le 31 mai est longue, les supporters parisiens pourraient se prendre à rêver d’un premier titre en Ligue des champions en cas de triomphe sur Liverpool.
Gakpo, seul absent
Car les Reds forment l’équipe la plus impressionnante de la saison, avec la Premier League dominée de la tête et des épaules, et une première place sur 36 en phase de ligue de C1.
Après un léger ralentissement mi-février, Liverpool a remis le turbo contre Newcastle et Manchester City (deux fois 2-0) pour débarquer au Parc avec à la fois de l’élan, sportivement parlant, et une semaine de repos.
En dehors de Gakpo, l’infirmerie est vide, l’attaque carbure à plein et la défense redevient solide, une constante dans les grands rendez-vous pour les hommes d’Arne Slot, qui avait précisé mardi qu’une « décision sera prise au dernier moment » concernant son attaquant. Il était « proche d’être prêt à jouer » mais a « ressenti une nouvelle douleur ».
Le « roi d’Egypte », Mohamed Salah, attire la lumière avec ses statistiques éblouissantes: 30 buts et 22 passes décisives en 39 matches cette saison, un rythme de Ballon d’or.
Mais le PSG doit aussi se méfier des coups de casque de Virgil van Dijk, des passes éclair et renversantes de Trent Alexander-Arnold, des percussions de Ryan Gravenberch, des dribbles de Luis Diaz et de la menace Dominik Szoboszlai.
« On ne se voit pas inférieurs à Liverpool«
Malgré tout, Luis Enrique prévient : « On ne se voit pas inférieurs à Liverpool, c’est du 50-50 et on va essayer de tourner ça en notre faveur ».
Et pour préparer ses jeunes troupes à « calmer leurs émotions », il appelle à relativiser le côté extraordinaire de l’événement : « Bien entendu, on sait qu’en face il y a l’équipe la plus régulière depuis le début de la saison, mais le plan ne change pas ».
« On est très similaires sur le rythme et l’intensité, on n’est peut-être pas aussi forts physiquement, mais on a un rythme très élevé, et avec le ballon on est une des meilleures équipes d’Europe », a développé l’Espagnol.
Arne Slot a fait le même constat, quelques heures après : « Les deux équipes aiment avoir le ballon et travaillent très dur sans l’avoir », tout en soulignant que les attaquants du PSG sont tout aussi rapides que les siens.
« Nous aurons un plan, le PSG aussi«
« J’ai lu que Luis Enrique avait dit que nous avions trois joueurs très rapides en attaque, mais Barcola, Dembélé et Kvaratskhelia ne sont pas non plus lents. Nous aurons un plan, le PSG aussi », a estimé le technicien des Reds.
Pour lui, « le PSG est sans aucun doute l’une des meilleures équipes avec le ballon, ils sont tellement dangereux sur le plan offensif » et ils mettent en place « un pressing intense », tout en demandant à ses joueurs de montrer la meilleure « version » d’eux-mêmes, « que ce soit en contre-attaque ou en possession du ballon ».
« Demain (mercredi) cela va se jouer à tous les niveaux. On veut toujours attaquer, et eux aussi. On connaît leur talent offensif. Mais au final, nous sommes aussi ici pour attaquer », a jugé de son côté le milieu Wataru Endo.
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