Ligue 1 : l’Olympique de Marseille mise sur De Zerbi pour retrouver le calme et l’Europe

Ligue 1 : l'Olympique de Marseille mise sur De Zerbi pour retrouver le calme et l'Europe

Crédit Photo : Football 365

Un projet de trois ans à l’OM, ce club incorrigible qui vient de consumer trois entraîneurs en une seule saison ? C’est ce qu’assure la direction du club, qui a réussi à convaincre Roberto De Zerbi, un coach renommé, de tenter l’aventure.

Lors de la présentation du technicien italien début juillet au Vélodrome, le président marseillais Pablo Longoria a en effet évoqué « un nouveau cycle, un projet de trois ans ».

« Roberto a tout ce qu’on recherchait, une philosophie de jeu, l’ambition, le talent, le professionnalisme et la personnalité d’un leader », avait-il ajouté.

Pour cette saison sans Europe, la première depuis 2019-2020, Longoria sait qu’il n’a pas vraiment le droit à l’erreur. L’exercice précédent a en effet été pénible, conclu à la huitième place après une série de crises en tous genres, sportives et extra-sportives, et d’erreurs de casting, sur le banc et sur la pelouse.

Trois entraîneurs s’y sont cassé les dents, l’Espagnol Marcelino, l’Italien Gennaro Gattuso et le Français Jean-Louis Gasset et c’est donc au tour de De Zerbi d’essayer de sortir indemne de la lessiveuse OM.

Chair de poule

La signature de De Zerbi à l’OM a d’ailleurs pu surprendre. Entraîneur coté, l’Italien était évoqué au Bayern Munich ou à Manchester United après des passages réussis à Sassuolo, au Shakhtar Donetsk et à Brighton.

« Je cherche à travailler là où je me réveille le matin avec envie, là où j’ai la chair de poule. Un club très important m’a appelé, qui veut se reconstruire avec des personnes sérieuses », a expliqué l’Italien, interrogé sur son choix.

« Je suis parti de la 5e division italienne, j’ai franchi les échelons et je suis arrivé à l’OM. Je ne fais pas de distinction entre les championnats, mais entre les clubs qui me motivent et ceux qui ne me motivent pas », a encore détaillé De Zerbi.

Le projet stabilité est donc sur la table et son architecte semble avoir été bien choisi. Mais l’OM restant l’OM, la stabilité attendra un peu du côté de l’effectif, qui s’apprête comme chaque été depuis quelques années a être revu de fond en comble.

« On a fini 8e, on ne va quand même pas repartir avec tous ceux qui nous ont amenés là… », a déclaré à l’AFP un dirigeant du club au mois de juillet.

Parmi ceux qui sont partis, certains n’étaient donc vraiment pas retenus, comme les Sénégalais Iliman Ndiaye et Ismaïla Sarr ou le Portugais Vitinha.

Le cas Greenwood

Le départ de Pierre-Emerick Aubameyang, auteur de 30 buts la saison dernière, était moins anticipé et la direction du club s’est mis en quête d’un avant-centre, qui pourrait être Elye Wahi (Lens) ou Eddie Nketiah (Arsenal).

Mais le grand chamboule-tout de l’été ne se passe pas sans heurt. La direction a mis à l’écart plusieurs joueurs, à qui il a été signifié qu’ils n’entraient plus dans les plans du club et qui s’entraînent désormais avec la réserve (N3), dirigée par Jean-Pierre Papin.

C’est le cas par exemple de Jordan Veretout, Pau Lopez, Samuel Gigot ou Chancel Mbemba. Ce dernier a été mis à pied en début de semaine pour s’être mal comporté avec un membre de l’équipe dirigeante, signe que ce séjour dans le loft peut être mal vécu par certains.

En attendant de nouveaux départs et de nouvelles arrivées, De Zerbi travaille avec les joueurs présents, notamment les recrues : le Français Lilian Brassier, le Danois Pierre-Emile Hojbjerg ou l’Anglais Mason Greenwood, dont la venue ne fait pas l’unanimité chez les supporters, qui se souviennent qu’il a été accusé de viol et d’agression par sa compagne, des charges abandonnées depuis.

Les premiers matches de préparation ont été encourageants, avec quelques innovations tactiques signées De Zerbi. Mais les choses sérieuses débuteront samedi (17H00) pour la première journée de Ligue 1 à Brest, un club qui jouera cette saison la Ligue des Champions. Là où l’OM veut revenir.

© AVEC AFP